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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Déclaration du ministre de l’Environnement luxembourgeois et président du Conseil "Environnement" de l’Union Européenne, Lucien Lux, à l’occasion de l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto

Date du discours : 16-02-2005

Lieu : Bruxelles

Orateur : Lucien Lux

Domaine politique : Environnement


A l'occasion de l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, le ministre luxembourgeois de l’Environnement et président en exercice du Conseil "Environnement", Lucien Lux, a tenu la déclaration suivante:

Monsieur le Commissaire Dimas,

Monsieur Florenz, du Parlement Européen,

Mesdames et Messieurs,

Quel important moment pour les peuples et surtout les futures générations qu’est l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto.

Pour la première fois, nous avons un cadre juridique contraignant et un instrument pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés. L’entrée en vigueur est un message on ne peut plus clair que la communauté internationale prend bien au sérieux le changement climatique. J’invite au nom des 25 Etats membres de l’Union Européenne tous les pays développés, qui n’ont pas encore ratifié le protocole, de le faire et ainsi à accomplir des efforts de même nature pour réduire leurs émissions de CO2.

Cet appel s’adresse particulièrement aux Etats-Unis. La venue du président américain la semaine prochaine sera une bonne occasion pour articuler cet appel.

La volonté de l’Union Européenne ne fait pas de doutes, mais des mesures supplémentaires seront nécessaires pour atteindre notre objectif "Kyoto."

Le climat global est en train de changer, il n’y a plus de doutes. Nous avons déjà eu ces dernières années des signes précurseurs dans toutes le régions du monde : nous avons connu des sécheresses interminables, des pluies torrentielles, des inondations et des tempêtes terribles !

Les températures pourraient augmenter de 1,4°C à 5,8°C d’ici 2100, avec des impacts néfastes pour nos écosystèmes, la production alimentaire, la biodiversité, nos économies et l’humanité.

Si nous laissons le changement climatique arriver sans y remédier, les impacts économiques et le prix à payer en termes de souffrance humaine seront dramatiques – aussi bien en Europe que dans le reste du monde, et surtout dans les pays les moins avancés. Si nous voulons limiter les impacts irréversibles, le changement climatique doit être freiné, voire arrêté. Il faut donc agir rapidement, les mesures d’atténuation restent la pierre angulaire de toute lutte contre le changement climatique. Les conséquences de l’inaction sont énormes, et il sera de plus en plus difficile de s’adapter au changement climatique.

Nous devons garder à l’esprit que dans un avenir proche des réductions plus drastiques des émissions globales de gaz à effet de serre seront nécessaires. Cela signifie que nous avons besoin d’une approche globale qui devrait comprendre une large participation de pays pour arriver à un régime post-2012 (post-Kyoto) et qui soit efficace d’un point de vue environnemental et économique, et équitable d’un point de vue social, et qui prenne en compte les responsabilités communes mais différenciées et les capacités respectives des pays.

L’Union Européenne a pour sa part réaffirmé que pour réaliser l’objectif final de la convention-cadre, l’augmentation de la température mondiale annuelle moyenne en surface ne doit pas dépasser de 2°C les niveaux de l’époque préindustrielle. Si cet objectif à long terme relatif à la température doit rester réalisable, les émissions globales de gaz à effet de serre devront atteindre leur point culminant dans les deux décennies, puis diminuer considérablement pour parvenir, d’ici à 2050, à une baisse des niveaux qui soit de l’ordre de 15% au moins, peut-être même de 50%, par rapport à ceux constatés en 1990.

L’Europe a donc 2 objectifs indissociables :

Clarifier concrètement et sans équivoque des objectifs futurs, et élargir la participation des pays.

Le Conseil Européen des chefs d’Etat et de gouvernement aura d’ailleurs l’occasion, lors de sa session de mars, de considérer des stratégies et des objectifs futurs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Dès lors, l’Union Européenne est appelée à s’engager au courant de cette année, avec toutes les Parties à la Convention, dans un dialogue partagé et ouvert portant sur des actions futures.




Dernière mise à jour de cette page le : 16-02-2005

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