Date de publication : 27-04-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : UE-Pakistan (troïka)

Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et président en exercice du Conseil de l’Union européenne, a présidé une réunion de la troïka ministérielle entre l’Union européenne et le Pakistan à Luxembourg le 27 avril 2005. La délégation de l’UE comprenait également Javier Solana, Haut représentant pour la PESC, et Benita Ferrero-Waldner, commissaire chargée des Relations extérieures et de la politique européenne de voisinage. La République islamique du Pakistan était représentée par son ministre des Affaires étrangères, Kurshid Mahmood Kasuri. Jean Asselborn a fait la déclaration suivante à la presse à l’issue de la réunion:

"Nous avons eu une réunion très fructueuse et des échanges de vues intéressants; ces échanges nous ont permis de nous rapprocher et de mieux comprendre les problèmes et les défis qui confrontent chacun de nous dans sa propre région.

L’UE attache une grande importance à ses relations avec le Pakistan. Plus que jamais par le passé, les deux parties semblent sensibilisées aux intérêts communs qui nous rapprochent.

Nous avons convenu que l’incident de la semaine dernière à propos du sénateur Sami-ul-Haq était extrêmement regrettable. Néanmoins, nous le considérons simplement comme un accroc dans le contexte globalement brillant de l’amélioration de nos relations.

Nos collègues pakistanais nous ont informé des développements politiques au Pakistan, notamment en ce qui concerne les droits de l’homme et de la démocratisation. L’UE a souligné l’importance d’une poursuite de la démocratisation au Pakistan et encouragé la continuation de la politique de "modération éclairée" menée par le président Musharraf.

Nous avons été très intéressés par les informations sur les progrès des relations pakistano-indiennes. L’UE soutient fermement le "dialogue composite" entre le Pakistan et l’Inde et considère l’ouverture de la ligne de bus entre Srinagar et Muzzaffarabad et la récente visite du président Musharraf à Delhi comme une percée.

La présidence a déjà exprimé dans une déclaration le 18 février son espoir que le Cachemire devienne un pont entre l’Inde et le Pakistan. Une normalisation réussie des relations assurerait à toutes les parties prenantes une place dans l’histoire.

Nous avons échangé des informations avec nos collègues pakistanais sur la situation en Afghanistan. Nous sommes de part et d’autre en faveur d’un Afghanistan sûr et stable et soutenons pleinement les prochaines élections législatives. Mais nous devons également nous projeter au delà des élections législatives et confirmer notre engagement et notre intérêt pour les nouvelles institutions démocratiques de l’Afghanistan.

L’UE a jugé important d’informer nos interlocuteurs de ses efforts pour trouver une solution diplomatique à la question du programme nucléaire iranien.

Nous avons aussi procédé à un échange de vues à propos de la réforme de l’ONU. L’UE est fermement déterminée à promouvoir et poursuivre l’objectif d’un multilatéralisme efficace ayant l’ONU à son cœur. Le processus de réforme en cours de l’ONU offre une chance unique de renforcer le système multilatéral.

Les questions de contre-terrorisme occupent une place très importante dans les relations de l’UE avec les autres pays et c’est pourquoi l’UE est désireuse de parvenir à un accord avec le Pakistan dans des domaines tels que la non-prolifération des armes de destruction massive et dans la lutte contre le terrorisme.