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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Communiqué
François Biltgen : "Les restructurations peuvent être une chance"

Date de publication : 08-04-2005

Domaine politique : Emploi, politique sociale, santé, consommation

Réunion : Réunion informelle des ministres du Travail et de l'Emploi


La réunion informelle des ministres européens du Travail et de l'Emploi, qui s’est tenue le vendredi 8 avril 2005 à Luxembourg, a été consacrée aux restructurations des entreprises. Le Président en exercice du Conseil "Emploi et affaires sociales" (EPSCO) de l’Union européenne, François Biltgen, ministre luxembourgeois du Travail et de l'Emploi, a présidé cette réunion.

Le commissaire européen chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances, Vladimir Špidla, a présenté  la communication "Restructurations et emploi" du 31 mars 2005 de la Commission qui analyse le rôle de l’Union européenne au niveau de l’anticipation et de l’accompagnement des restructurations pour développer l’emploi. La Présidence avait invité les ministres à évoquer leurs expériences et leurs bonnes pratiques tant en matière de restructurations "à grande échelle" que dans le secteur des PME. Le débat s’est principalement concentré sur les politiques horizontales à envisager pour pouvoir mieux anticiper et accompagner les restructurations.

A l’issue de la réunion, le ministre a déclaré que le débat, qui a tourné autour de "deux points forts, la nécessité d’une politique coordonnée d’anticipation et d’un partenariat constructif pour gérer le changement au bénéfice des entreprises et des salariés", a été "largement consensuel. Il faut communiquer  avec les citoyens, il faut leur enlever la peur, créer un climat de confiance. Il est évident que dans le monde globalisé dans lequel nous vivons, les restructurations continueront à être normales, voire nécessaires. Nous sommes tous d’accord que cela ne sert à rien de retarder une restructuration ni de subventionner des activités qui n’ont aucune chance de survie. Mieux vaut donc investir dans la création de nouveaux emplois. Rien ne sert à financer l’inactivité, il faut financer l’activité des salariés."

Le ministre a ensuite tiré les conclusions des débats de la journée : "D’abord, les situations de restructuration sont très différentes dans les Etats membres. Chaque pays a son histoire économique. Ensuite, les règles générales pour réussir une restructuration sont les mêmes partout: anticipation et partenariat. Troisième point, qu’il faut souligner : il y a des restructurations réussies, mais elles constituent un effort de longue haleine. Quatrièmement : les restructurations peuvent être une chance pour l’innovation et la création de nouveaux produits. Finalement, il faut remplacer l’idée de sécurité de l’emploi ('job security') par celle de sécurité sur le marché du travail ('employment security'). Si nous allons vers de la flexibilité sans sécurité, nous tombons dans la précarité. Si nous tombons dans la précarité, nous savons que l’économie aussi en pâtit. Le chemin que nous devons parcourir est celui de la flexi-sécurité."

Evoquant l’idée des "boîtes à outils" qui était au centre de l’exposé de Maria João Rodrigues, coordinatrice de l’élaboration de la stratégie de Lisbonne en 2000, François Biltgen a trouvé que ce concept pourrait "être utile à l’ensemble des acteurs, c’est-à-dire les entreprises, les autorités nationales, régionales et locales, et également les autorités européennes. Le but principal de ces boîtes à outils, c’est de passer d’une politique purement passive en matière restructurations à une politique active voire à une politique pro-active. La politique passive, ce sont les restructurations qui entraînent des licenciements et des indemnités de licenciement ainsi que des mises à la pré-retraite. Une politique active met en oeuvre la responsabilité sociale des entreprises, les initiatives locales pour l’emploi, la coordination des politiques pour l’emploi et des politiques industrielles. La politique pro-active, c’est celle qu’il faut davantage mettre en œuvre à l’avenir. Elle comprend une anticipation à longue haleine du management des ressources humaines, du capital humain et des politiques d’innovation."


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Dernière mise à jour de cette page le : 08-04-2005

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