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Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et actuel président du Conseil de l’Union européenne, a reçu le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit vendredi 18 février 2005 à Luxembourg. Voici la transcription des remarques de Jean Asselborn lors d’une conférence de presse commune consécutive à la rencontre :
"Cela est et a été toujours un plaisir pour moi d’accueillir mon collègue Ahmed Aboul Gheit ici à Luxembourg. Nos discussions ont été très fructueuses. Le ministre égyptien des Affaires étrangères et moi-même avions déjà eu l’occasion de nous rencontrer à New York et lors de ma première visite au Moyen-Orient en octobre de l’année dernière. A la fois ma visite en Egypte et mes discussions avec Ahmed Gheit m’ont permis d’obtenir une vue d’ensemble cruciale de la politique au Moyen-Orient. Je suis très reconnaissant à mon ami et collègue de l’hospitalité qu’il m’a témoignée à l’occasion de cette visite et de sa facilitation de ma rencontre avec le président Moubarak. Mon collègue égyptien vient de rentrer d’une visite à Washington et nous avons également discuté de l’engagement des Etats-Unis au Moyen-Orient.
Comme vous le savez, l’Egypte joue un rôle important dans le processus de paix au Moyen-Orient. Nos discussions se sont principalement concentrées sur l’heureuse issue du sommet de Sharm el Sheikh, le 8 février 2005. La contribution apportée par l’Egypte lors de ce sommet a été capitale. L'accord principal de ce sommet a porté sur le fait que tous les Palestiniens mettraient fin à tous les actes de violence contre les Israéliens où que ce soit et qu’Israël mettrait un terme à ses activités militaires contre les Palestiniens et où que ce soit. Le ministre égyptien des Affaires étrangères et moi-même avons appelé au respect total par les deux parties de leurs engagements à cet égard. Le rétablissement de la confiance et ce nouvel esprit de coopération constituent la base de la reprise du dialogue entre le gouvernement israélien et l’autorité palestinienne dans le cadre de la feuille de route. Des mesures concrètes devront désormais être prises pour appliquer cette dernière. Le Quartette [formé par les Nations-unies, la Russie, les Etats-Unis et l’Union européenne], qui doit se réunir le 1er mars 2005 à Londres, continuera à jouer un rôle important pour soutenir les deux parties dans ce processus.
Nous avons également discuté de la situation en Irak après les élections du 30 janvier 2005. Nous attendons avec impatience la formation du gouvernement transitoire.
Nous nous sommes mis d’accords sur le fait que le processus constitutionnel et politique, tel que décrit dans la résolution 1546, devait rassembler toutes les composantes de la société irakienne pour avoir une véritable chance de succès.
Si les Irakiens le souhaitent, l’UE est prête, en totale coopération avec les Nations-Unies, à offrir son aide dans le processus constitutionnel.
Nous avons également discuté du Partenariat euro-méditerranéen, et en particulier de la VIIe Conférence Euromed qui se tiendra au Luxembourg les 30 et 31 mai 2005, ainsi que de l’ouverture de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures à Alexandrie le 18 avril 2005.
Nous avons aussi parlé des réformes au sein de la Ligue arabe et des préparations en ce sens en vue du prochain sommet de la Ligue.
Nous avons enfin envisagé des façons de renforcer les relations UE-Egypte dans le cadre de la Politique européenne de voisinage ainsi que l’élaboration d’un plan d’action au cours des prochains mois.
Pour conclure, nous avons évoqué la réunion du 22 février 2005 avec les Etats-Unis à Bruxelles. Nous parlerons d’un avenir et d’une coopération constructive entre l’Europe et l’Amérique ainsi que de la relance des relations transatlantiques."
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