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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Communiqué
Intervention de Jean Asselborn devant le Conseil de l'Europe

Date de publication : 12-01-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures


Le président en exercice du Conseil de l'Union européenne et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a présenté le 12 janvier 2005 les priorités de la Présidence luxembourgeoise devant le Comité des ministres du Conseil de l'Europe à Strasbourg.

Dans son intervention, Jean Asselborn a plaidé pour un "multilatéralisme efficace" pour faire face aux défis qui se présentent à l'Union européenne et ses partenaires internationaux. Plus particulièrement, le Président du Conseil s'est prononcé en faveur d'un renforcement institutionnel de la coopération entre l'Union européenne et le Conseil de l'Europe dans "la construction d'une Europe unie, démocratique, stable et prospère".

En guise d'introduction, le ministre Asselborn a dressé l'inventaire des tâches qui attendent la Présidence luxembourgeoise au cours du premier semestre 2005: révision à mi-parcours du processus de Lisbonne, accord politique en matière de perspectives financières de l'Union européenne pour la période 2007-2013, signature d'un traité d'adhésion avec la Roumanie et la Bulgarie et adaptation du Pacte de stabilité et de croissance. La Présidence luxembourgeoise compte également sur la pleine coopération de la Croatie avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie en vue de l'ouverture de négociations d'adhésion avec ce pays le 17 mars prochain.

La Présidence suivra de près les procédures de ratification du Traité constitutionnel dans les pays membres de l'Union européenne. Qualifiant le Traité constitutionnel de "percée remarquable dans les relations entre l'Union européenne et le Conseil de l'Europe", le ministre a estimé que 'l'intégration dans cette Constitution de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, grandement inspirée de la Convention de Strasbourg, renforcera la protection juridique des droits de l'homme au sein de l'Union européenne". L'adhésion prévue de l'Union européenne à la Convention européenne des droits de l'homme "permettra d'éviter les risques d'incohérence liés à la multiplicité des systèmes", a-t-il ajouté.

Dans le contexte des relations extérieures de l'Union européenne, Jean Asselborn a plaidé pour un "multilatéralisme efficace" dans la recherche d'un monde "plus stable, plus prospère, plus respectueux des droits de l'homme". A cette fin, la Présidence luxembourgeoise visera à "renforcer encore davantage le dialogue et la coopération avec les organisations internationales partenaires de l'UE, telles que l'ONU, l'OTAN, l'OSCE et le Conseil de l'Europe."

Concernant le renforcement institutionnel de la coopération entre l'Union européenne et le Conseil de l'Europe, Jean Asselborn a estimé que cette collaboration devait s'effectuer "sur une base équitable et égalitaire entre les deux organisations". En poursuite de cet objectif, le ministre a plaidé pour la présence permanente d’un représentant de la Commission auprès du Conseil de l’Europe.

Abordant les relations de l'UE avec ses voisins, Jean Asselborn a declaré que la Présidence luxembourgeoise continuerait à œuvrer pour des relations plus étroites avec la Russie à travers un "partenariat stratégique fondé sur des valeurs et intérêts communs". Le Luxembourg s’efforcera notamment d’aboutir en mai 2005 à un accord sur les « quatre espaces » de coopération entre la Russie et l'Union européenne (économie; liberté, sécurité et justice; sécurité extérieure; recherche, enseignement et culture).

Dans les Balkans, la Présidence luxembourgeoise poursuivra avec détermination le processus d’intégration européenne des pays de la région. Jean Asselborn a toutefois averti que le Conseil de l’Europe ne pouvait être réduit "à une fonction d’antichambre de l’UE" et que le travail réalisé à Strasbourg devait servir de base dans la réalisation d'objectifs communs, notamment le renforcement de la coopération régionale parmi les pays de l'Europe du sud-est.

"L’objectif d’une Europe globalement plus active et plus engagée dans la gestion des conflits, une action plus cohérente, plus politique et plus visible lient le Conseil de l’Europe et l'Union européenne dans un esprit de complémentarité", a estimé Jean Asselborn. Il a identifié quatre domaines prioritaires méritant une complémentarité d’action entre les deux organisations:

- la traite des êtres humains

- la lutte contre le terrorisme

- l'éducation dans la promotion et la protection des droits de l'homme

- l'engagement des jeunes dans la vie publique en Europe

En conclusion, le Président du Conseil a estimé que l'Europe, au sens large, devait aussi se donner les moyens nécessaires pour réaliser ses ambitions avant de rappeler que "seuls le multilatéralisme et le respect du droit international sont les garants du progrès que nous appelons tous de nos vœux".




Dernière mise à jour de cette page le : 13-01-2005

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