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Au nom de l’Union européenne, je voudrais souhaiter la bienvenue à l’Ambassadeur Strohal de retour au Conseil Permanent et le remercier pour son exposé. L’OSCE peut jeter un regard en arrière sur une année riche en succès dans le domaine de la dimension humaine. En conséquence, cette année à été pleine d’activités pour le BIDDH, et notre reconnaissance s’adresse au Directeur et à ses collaborateurs pour leur travail dévoué. Permettez-moi de souligner quelques-uns seulement des points soulevés par l’Ambassadeur Strohal dans sa présentation exhaustive.
A juste titre, le problème de l’intolérance en Europe a été, de la part de l’OSCE, l’objet d’une attention soutenue durant l’année passée. Berlin, Paris et Bruxelles ont accueilli d’importantes conférences sur l’Antisémitisme, sur la Relation entre la propagande raciste, xénophobe et antisémite sur Internet et les crimes de haine, ainsi que sur la Tolérance et la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination. Trois représentants personnels ont été nommés à la fin de l’année, avec pour mission de combattre la discrimination et de promouvoir la tolérance. Nous remercions le BIDDH pour son précieux soutien dans les manifestations sur la Tolérance de l’année passée et pour ses efforts continus dans ce domaine. Le BIDDH a été chargé d’une mission importante et nous attendons avec intérêt un premier rapport au Conseil Permanent sur ses conclusions. L’Union européenne suivra de près le travail des représentants personnels. Nous sommes certains que leur contribution renforcera les activités du BIDDH dans ce domaine et qu’elle leur donnera un nouvel élan. Nous attendons également avec intérêt la conférence qui doit avoir lieu cette année à Cordoue sur l’Antisémitisme et sur d’autres formes d’intolérance.
Nous considérons comme très prometteur l’avant-projet du nouveau programme du BIDDH «Tolérance et non-discrimination». En même temps, nous sommes préoccupés par le fait que ce programme ne sera pas à même de poursuivre sa tâche comme prévu, à moins qu’un accord sur son financement ne soit trouvé bientôt. Nous partageons les soucis de l’Ambassadeur Strohal concernant les problèmes budgétaires non-résolus et les conséquences qu’ils auront pour les activités du BIDDH.
Plus que jamais les activités d’observation électorale du BIDDH ont été au centre de l’intérêt pendant l’année dernière. Le nombre des élections observées est impressionnant, comme l’est le déploiement efficace de la plus grande mission d’observation de l’histoire du BIDDH, celle en Ukraine. Lors de nombreuses élections, le BIDDH a usé de son expertise pour mettre en évidence des améliorations aussi bien que des imperfections. Nous assurons de notre reconnaissance tous ceux qui ont pris part l’année dernière aux missions d’observation sous l’égide du BIDDH. 2005 sera encore une année importante, qui verra des élections avoir lieu dans de nombreux pays. L’Union européenne prend bonne note de la demande du BIDDH concernant la mise à disposition d’observateurs pour ces élections et elle est certaine qu’une contribution significative lui sera fournie. Nous saluons le fait que le BIDDH reçoive régulièrement des invitations à observer des élections.
L’observation d’élections est une activité essentielle de l’OSCE. Son expertise et sa méthodologie se sont établies au cours de nombreuses années et lui ont valu un large soutien, une solide crédibilité et une reconnaissance publique à travers le monde. Les normes établies par le BIDDH concernant l’organisation et la gestion de missions d’observation électorale sont élevées et prises pour modèles par de nombreux acteurs internationaux, y compris par l’Union européenne. L’Union européenne est convaincue que le BIDDH doit continuer à jouer un rôle indépendant et important dans la conduite de missions d’observation électorale. L’Union européenne est prête à discuter d’améliorations possibles dans n’importe quel domaine d’activité de l’OSCE, y compris dans celui de l’observation des élections. Nous devons cependant veiller à ce que de telles discussions n’aboutissent en aucun cas à affaiblir les engagements existants, mais au contraire à compléter les engagements, comme la formule «Copenhague Plus» l’indique. Nous devons veiller aussi à ce que l’autonomie du BIDDH et son rôle prééminent dans le domaine de l’observation électorale dans la région de l’OSCE ne soient pas affaiblis. La crédibilité du BIDDH a toujours été à nos yeux un argument convaincant pour ne pas déployer nos propres Missions d’observation électorale dans la région de l’OSCE. La réunion supplémentaire sur la dimension humaine consacrée aux élections constituera un excellent forum pour ces discussions et nous attendons avec intérêt une telle occasion.
2005 sera encore une année très chargée dans la dimension humaine de l’OSCE. L’Union Européenne accueille avec satisfaction le choix des sujets qui feront l’objet d’une attention particulière en 2005 et est prête à participer activement et d’une manière constructive à tous les séminaires, aux réunions supplémentaires sur la dimension humaine ainsi qu’à la Réunion annuelle sur la mise en œuvre des engagements concernant la dimension humaine (HDIM). La migration est en train de devenir un problème d’une importance croissante, comme il a été souligné à maintes occasions, en dernier lieu par le Coordonnateur des Activités économiques et environnementales. L’Union européenne a indiqué à plusieurs occasions que les droits de l’homme doivent être respectés dans la lutte contre le terrorisme. Le rôle des avocats dans la défense de l’Etat de droit est un autre problème clé.
Les discussions qui ont eu lieu l’année dernière au HDIM ont réaffirmé l’importance de la coopération avec la société civile. Nous nous attendons à ce que cette année une insistance particulière soit mise dans toutes nos activités sur les voies et les moyens de soutenir et de renforcer encore la participation des citoyens, des organisations civiques et surtout des organisations des droits de l’homme à l’établissement de sociétés démocratiques, libres et justes.
En un peu plus d’un an, trois Plans d’action concernant la dimension humaine ont été adoptés et ont, à juste titre, attiré notre attention sur des domaines spécifiques auxquels nous devons nous attaquer: améliorer la situation des Roms et des Sinti, lutter contre la traite et promouvoir la parité des femmes et des hommes. Nous apprécions les efforts du BIDDH pour commencer par le plus important, c’est-à-dire par la mise en œuvre de ces Plans. En ce qui concerne le Plan d’action pour la lutte contre la traite, nous devrions commencer très bientôt à élaborer l’addendum concernant les enfants victimes de la traite. Nous partageons l’opinion de l’Ambassadeur Strohal que le groupe de travail d’experts sur la violence à l’égard des femmes, qui se tiendra à Paris les 28 et 29 avril 2005, fournira une excellente occasion d’aborder cette question importante. Un autre événement important en 2005 sera le Séminaire sur le rôle des femmes dans la prévention des conflits et la gestion des crises, qui sera organisé par la Suède.
Finalement, nous adressons à l’Ambassadeur Strohal et à ses collaborateurs nos meilleurs vœux pour la continuation, cette année encore, de leur tâche très ardue dans la dimension humaine. Les efforts inlassables du BIDDH dans tous ses domaines conserveront une importance cruciale pour l’OSCE en tant qu’organisation, et le BIDDH peut continuer à compter sur le plein soutien de l’Union européenne.
Les pays candidats la Bulgarie, la Roumanie, la Turquie et la Croatie* se rallient à cette déclaration.
*La Croatie continue à participer au processus de stabilisation et d'association
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