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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Déclaration de l’Union européenne sur la Non-prolifération des Armes de Destruction Massive

Date du discours : 15-06-2005

Lieu : Vienne

Orateur : Béatrice Kirsch, Représentant permanent adjoint auprès de l'OSCE

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures


Monsieur le Président,

La Stratégie de Sécurité de l’UE a identifié la prolifération des armes de destruction massive (ADM) comme une des menaces majeures pour la prochaine décennie. Le danger de voir ces armes tomber entre les mains de terroristes donne une dimension encore plus terrifiante à cette menace.

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont adopté en décembre 2003 une stratégie de l’UE contre la prolifération des armes de destruction massive. Le fait que le Haut Représentant pour la PESC ait nommé un Représentant personnel pour la non-prolifération des ADM confirme l’importance que l’UE attache à ce problème.

La stratégie représente désormais le cadre de la politique de l’UE en matière de non-prolifération et est basée sur les trois axes suivants :

1) Rendre le multilatéralisme plus efficace par l’universalisation des traités de désarmement et de non-prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs et aider à une mise en œuvre effective de ces traités, ainsi que de la Résolution 1540.

2) Promouvoir un environnement international stable et ainsi diminuer le désir d’acquérir des ADM.

3) Renforcer la coopération de l’Union avec ses partenaires en menant un dialogue continu sur la lutte contre la prolifération et par l’application de la clause de non-prolifération.

Monsieur le Président,

En matière de non-prolifération d’armes nucléaires le TNP est un instrument irremplaçable, de caractère juridiquement contraignant et demeure à la fois la pierre angulaire du régime mondial de non-prolifération nucléaire et le fondement essentiel de la poursuite du désarmement nucléaire au titre de l’article VI. Dans ce contexte l’UE insiste sur la nécessité de renforcer le rôle du Conseil de Sécurité des Nations Unies en tant qu’arbitre final, afin qu’il prenne les actions appropriées en cas de non-respect des obligations découlant du TNP, conformément au statut de l’AIEA.

Compte tenu de l’aggravation du risque de prolifération, l’UE souligne la nécessité de tout faire pour prévenir le risque de terrorisme nucléaire, lié à l’accès possible de terroristes à des armes nucléaires ou à des matières nucléaires pouvant entrer dans la fabrication d’engins à dispersion radiologique et, dans ce contexte, souligne également la nécessité de respecter les obligations découlant de la Résolution 1540 du Conseil de Sécurité. C’est ainsi que les pays membres de l’Union appellent au renforcement de la sécurité des sources radioactives de haute activité et aux contrôles à l’exportation de ces matières.

En matière d’armes chimiques, l’UE a élaboré un Plan d’action pour promouvoir l’utilisation des inspections par mise en demeure en complément des vérifications traditionnelles effectuées par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). L’UE ne cesse de faire des démarches pour promouvoir l’universalisation de la Convention sur les armes chimiques surtout en cette année 2005.

Dans le même esprit, l’UE a effectué en 2004 une série de démarches et continue à le faire cette année, pour promouvoir l’universalisation de la Convention sur les armes biologiques, du Protocole Additionnel aux Accords de garanties avec l’AIEA, du Code de Conduite de la Haye contre la Prolifération des missiles balistiques, ainsi qu’en faveur de la mise en vigueur du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires.

En vue de promouvoir un environnement international plus stable l’UE s’est engagée dans le financement de projets concrets relatifs à la prévention de la prolifération des ADM, des matières connexes et de leurs vecteurs. L’UE dépense annuellement 40 millions € dans divers projets de destruction et de sécurisation d’ADM.

Monsieur le Président,

Nous sommes convaincus que le meilleur moyen de garantir la paix et la stabilité consiste à adopter une approche multilatérale effective à l’égard de la sécurité internationale, y compris le désarmement et la non-prolifération, et cette conviction s’inscrit au cœur de la stratégie que je viens de citer.

Nous insistons sur l’importance que revêt la coopération internationale pour éliminer les armes de destruction massive. L’UE et ses Etats membres soutiennent sans réserve et contribuent activement au partenariat mondial du G8 qui œuvre efficacement en faveur du désarment et de la non-prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs.

Le fait que la Conférence de revue du Traité de non-prolifération n’ait pas réussi à négocier un accord sur les sujets de substance devrait inciter la Communauté internationale à redoubler d’efforts en vue de l’universalisation et du renforcement des instruments internationaux de non-prolifération des ADM et de leurs vecteurs.

L’Union européenne est déterminée à poursuivre ses programmes de coopération visant ce même but. Nous considérons que la réduction de la menace par la coopération est un instrument efficace de désarmement nucléaire et de non-prolifération. Nous envisageons sérieusement à l’heure actuelle d’étendre encore les programmes de l’UE dans ce domaine.

La Bulgarie et la Roumanie, pays adhérents, et la Turquie et la Croatie , pays candidats, se rallient à cette déclaration.

Merci Monsieur le Président.



Dernière mise à jour de cette page le : 15-06-2005

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