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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Discours de Jean Asselborn à la 7ème Conférence ministérielle euro-méditerranéenne à Luxembourg, le 31 mai 2005

Date du discours : 31-05-2005

Lieu : Luxembourg

Orateur : Jean Asselborn

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : VIIe Conférence ministérielle euro-méditerranéenne


Mesdames, Messieurs,

Chers collègues,

C’est pour moi un grand plaisir de vous accueillir à Luxembourg pour la 7ème Conférence ministérielle euro-méditerranéenne qui a lieu à un moment particulièrement important de notre parcours commun.

En effet, à la veille du dixième anniversaire de la Déclaration de Barcelone et durant cette année 2005, qui a été déclarée l’Année de la Méditerranée lors de notre dernière rencontre à La Haye, le partenariat euro-méditerranéen se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins.

Lancé en 1995 dans un contexte d’espoirs et de paix, notre partenariat a traversé les moments les plus difficiles durant les dix dernières années. Mais jamais, notre dialogue ne s’est interrompu.

En 1995, par un acte politique majeur et d’un commun accord, nous avons décidé ensemble de conjuguer nos efforts afin d’ancrer en Méditerranée l’esprit de solidarité et de coopération.

Ce fut un concept novateur qui, dans le contexte de l'après-guerre froide et des élargissements successifs, devait servir d'instrument central pour consolider nos liens de solidarité et accompagner les changements majeurs qui ont affecté notre région.

Notre ambition commune était de relever ensemble les grands défis politiques, économiques et sociaux auxquels la région euro-méditerranéenne devait faire face. La Déclaration de Barcelone est née de cette vision commune et de ce sens de responsabilité partagée.

Aujourd’hui, ce texte fondateur et unique n’a rien perdu de son actualité. Il constitue plus que jamais le cadre de référence central pour les relations de coopération et les liens de solidarité entre l'Union européenne et les pays partenaires de la Méditerranée.

Après une décennie de partenariat, il convient de nous interroger aujourd’hui sur ce qui a été accompli et d’en tirer des leçons pour l’avenir.

Ensemble, nous devons dresser un bilan sans complaisance des acquis mais aussi des insuffisances de notre partenariat afin d’y apporter les améliorations qui s’imposent.

Il nous appartient de redéfinir nos actions et d’en approfondir la portée, tout en revigorant l’esprit qui avait présidé, en 1995, à l’adoption de la Déclaration de Barcelone.

En dix ans de partenariat, nous avons réussi à institutionnaliser notre dialogue, tant au niveau bilatéral qu’au niveau régional.

Un cadre solide et régulier de rencontres ministérielles permet de renforcer le dialogue et la coopération dans des domaines aussi essentiels que l’industrie, le commerce ou les technologies de la communication et de l’information pour n’en citer que quelques-uns.

Avec le lancement de la politique de voisinage, l’Union européenne a décidé d’accorder une attention particulière et prioritaire à ses voisins les plus proches, avec lesquels elle a déjà mis en place un cadre contractuel nécessaire. Cette politique ne remplace pas le processus de Barcelone, qui reste un atout politique et économique majeur, mais vise à le renforcer grâce à des plans d’actions négociés dans le cadre institutionnel établi par les accords d’association euro-méditerranéens. 

De même, la politique européenne de sécurité et de défense constitue une nouvelle donne qui pourra renforcer le premier chapitre du partenariat euro-méditerranéen. Le dialogue politique et de sécurité s’est intensifié. Il faut le rendre encore plus efficace. Les nouvelles perspectives en vue d’une solution politique globale du conflit israélo-palestinien sont à cet égard fondamentales.

L’inauguration, en avril dernier à Alexandrie, de la Fondation Anna Lindh a été une étape décisive dans la mise en œuvre du partenariat social, culturel et humain du Processus de Barcelone.

La localisation géographique de cette Fondation dans un pays partenaire de la rive Sud de la Méditerranée porte en elle une grande valeur symbolique favorisant la participation de toute la société civile au partenariat. Je tiens à saluer le Directeur exécutif de la Fondation Anna Lindh, M. Schöfthaler, présent parmi nous, pour tout l’effort qu’il a su déployer ensemble avec la Présidence luxembourgeoise, les autorités égyptiennes et suédoises ainsi que la Commission européenne, pour que cette institution commune puisse voir le jour.

La tenue de la première session plénière de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne au Caire au mois de mars 2005 constitue un autre exemple de progrès réalisé au sein du partenariat euro-méditerranéen.

En tant qu'institution parlementaire du processus de Barcelone dotée d'un pouvoir consultatif, cette Assemblée contribue à renforcer la visibilité et la transparence du processus et, par conséquent, à rapprocher le partenariat euro-méditerranéen des intérêts et des attentes des opinions publiques. Elle répond aussi aux besoins de légitimité démocratique revendiquée par nos peuples.

Mesdames, Messieurs,

Chers collègues,

Après une décennie de partenariat, force est de constater que les efforts fournis de part et d’autre de la Méditerranée n’ont pas toujours répondu à nos attentes. Notre région continue à faire face à de nombreux défis que nous devons relever ensemble. Nous devons de ce fait faire preuve d’une volonté politique accrue pour développer des réponses communes qui sont nécessaires à l’établissement d’une zone de paix, de stabilité et de prospérité dans la région méditerranéenne.

L’efficacité du partenariat pourrait être accrue si l’intégration Sud-Sud trouvait une véritable dynamique, notamment à travers la mise en œuvre de l’accord d’Agadir, qui nécessite toute notre attention. En l’absence d’un grand marché du Sud, nos efforts ne seront pas récompensés à leur juste valeur.

De même, l’éducation et l’accroissement des niveaux d’alphabétisation, les réformes économiques et une implication accrue de la société civile au développement du partenariat devraient faire partie des nos objectifs prioritaires.

Ce n’est qu’en mutualisant nos efforts respectifs que nous pourrons dépasser les difficultés auxquelles la région euro-méditerranéenne fait face aujourd’hui.

Mesdames, Messieurs,

En tant que responsables politiques, durant cette année 2005, Année de la Méditerranée et du 10ème Anniversaire de la Déclaration de Barcelone, nous sommes appelés à relever les défis de la modernisation et des réformes pour répondre, en commun, aux attentes de nos populations.

Merci de votre attention.


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Dernière mise à jour de cette page le : 31-05-2005

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