Note: Votre navigateur n'affiche pas correctement ce site parce qu'il s'agit d'une version relativement ancienne d'un navigateur ou parce qu'il ne respecte pas les standards généralement préconisés pour les pages web. Pour en savoir plus lisez nos notes de conception.

 
[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
 English version        
 

Chemin de navigation : Accueil > Actualités > Discours > Mai 2005 > Déclaration au nom de l'Union européenne à la réunion solennelle en commémoration du quarante-deuxième anniversaire de la journée de l'Afrique

Discours
Déclaration au nom de l'Union européenne à la réunion solennelle en commémoration du quarante-deuxième anniversaire de la journée de l'Afrique

Date du discours : 27-05-2005

Lieu : New York

Orateur : Jean-Marc Hoscheit

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures



Monsieur le Président,

À l'occasion de ce 42ème anniversaire de la Journée de l’Afrique, l'UE tient à exprimer à ses partenaires africains ses sentiments les plus sincères de solidarité et ses meilleurs vœux de succès sur la voie de la paix et du développement durable pour l'ensemble du continent. Je tiens à remercier l'Union africaine et le Groupe africain aux Nations unies d'avoir organisé cette célébration importante et de m'avoir invité à prendre la parole au nom de l'Union européenne. La Bulgarie et  la Roumanie, pays en voie d'adhésion, la Turquie et la Croatie*, pays candidats, l'Albanie, l'ancienne République yougoslave de Macédoine, la Serbie‑Monténégro, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, ainsi que pour la première fois l'Ukraine, se rallient à cette déclaration.

Monsieur le Président,

L'Union européenne entretient avec l'Afrique des relations riches et profondes, dans un esprit de partenariat fondé sur l'égalité, relations qui sont aussi fondées sur de puissants liens historiques et culturels; l'attachement commun à la démocratie, à la promotion des droits de l'homme, à la bonne gestion des affaires publiques et au respect de l'État de droit dans les relations internationales; le respect mutuel et l'obligation de rendre compte; et les principes énoncés dans les traités fondateurs de l'Union européenne ainsi que dans l'Acte constitutif de l'Union africaine.

Monsieur le Président,

Si les relations et la coopération entre l'Afrique et l'Union européenne couvrent pour ainsi dire tous les domaines de l'agenda mondial, le développement durable de l'Afrique en constitue bien entendu le noyau. L'Union européenne salue ces initiatives africaines majores que sont l'Union africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), qui définissent une stratégie de développement de l'Afrique prenant en compte la primauté de la responsabilité nationale, la nécessité d'une bonne gestion des affaires publiques et l'importance de la coopération régionale. À cet égard, nous nous félicitons notamment de la mise an place du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs, qui représente une innovation particulièrement précieuse. Nous prenons acte des progrès que la région a réalisés dans la consolidation des principes démocratiques, et nous encourageons nos partenaires africains à intensifier leurs efforts pour œuvrer en faveur de la bonne gestion des affaires publiques, ainsi que du respect de l'État de droit et des droits de l'homme. L'Union européenne se félicite également de l'aboutissement récent des négociations sur la révision de l'accord de Cotonou entre 78 États ACP et 25 États membres de l'UE.

L'Union européenne rappelle l'aide considérable, s'élevant à 3 milliards d'euros par an, qu'elle accorde déjà à l'Afrique subsaharienne dans le cadre de l'Accord de partenariat ACP–UE de Cotonou et de ses accords de partenariat avec l'Afrique du Sud et les pays d'Afrique du Nord. Outre cette assistance, les États membres de l'Union européenne apportent une aide substantielle au niveau bilatéral.

Afin d’atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire, il faut obtenir de manière urgente une augmentation de l’aide publique au développement (APD). Dans ce contexte visant à atteindre l’engagement existant de parvenir à l’objectif de l’APD de 0,7 RNB qui a été convenu au niveau international, l’UE remarque avec satisfaction que ses Etats membres sont sur la bonne voie en vue d’atteindre l’objectif de 0,39% en 2006 pour les niveaux d’APD conformément aux engagements de Barcelone. Voici deux jours à peine l’Union européenne s’est fixé un nouvel objectif collectif d’une (APD) de 0,56% du revenu national brut en 2010. Cet effort qui dépasse les engagements pris lors de la Conférence internationale sur le financement du développement à Monterrey, se traduira à partir de 2010 par une volume de 20 milliards d’euros supplémentaires en APD par année. Quatre Etats membres de l’Union européenne ont d’ores et déjà atteint ou même dépassé l’objectif d’une APD de 0,7 % du revenu national brut. Les autres Etats membres ayant rejoint l’UE avant 2002, s’engagent à atteindre cet objectif de 0,7% avant ou au plus tard en 2015. Les Etats membres qui ont rejoint l’UE après 2002, s’efforceront d’augmenter leur APD à 0,33% du revenu national brut d’ici 2015.

En ce qui concerne le renforcement des institutions, notre propre expérience européenne témoigne des avantages et du potentiel qu'offrent une coopération et une intégration régionales progressives. La Communauté Européen négocie avec quatre communautés économiques régionales de l'Afrique subsaharienne des accords de partenariat économique qui visent principalement à renforcer l'intégration économique régionale, conformément aux objectifs de l'Acte constitutif de l'UA. Le développement des capacités d'approvisionnement, la mise en place de régimes commerciaux stables et transparents, le concept de "régionalisme ouvert" sont en fait autant de conditions importantes pour favoriser la croissance économique et, partant, contribuent largement à la réduction de la pauvreté.

Monsieur le Président,

L'Union européenne est fermement déterminée à contribuer à ce que la Déclaration du Millénaire des Nations unies soit pleinement mise en œuvre en Afrique, dans tous ses aspects, l'accent étant mis sur la réalisation des objectifs de développement du millénaire dans ce continent, notamment dans les pays les plus pauvres, et nous considérons que le sommet de septembre constitue une occasion décisive d'engager des réformes et d'intensifier les efforts dans la perspective de 2015.

Ainsi qui indique, l’UE vient de décide au début de cette semaine de renforcer son assistance financière pour l’Afrique sub-saharienne: au moins 50% de cette augmentation des ressources APD seront attribués de manière collective au continent africain, tout en respectant les priorités des Etats-membres individuels dans le domaine de l’aide au développement. Toutes les mesures prises relatives à la cohérence des politiques et à la qualité de l’aide seront applicables en priorité à l’Afrique sub-saharienne.

L'UE s'emploie à renforcer ses partenariats avec l'Afrique, qui visent à relever des défis tels que l'éradication de la faim; la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et la malaria; la promotion de l'égalité entre les sexes et de l'intégration sociale; l'approvisionnement adéquat en eau salubre; la protection de l'environnement; le développement de l'énergie durable; et le soutien à l'enseignement.

Monsieur le Président,

L'Union européenne continuera à œuvrer en faveur de l'intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale. Elle reste pleinement attachée à un système d'échanges universel, ouvert, équitable, fondé sur des règles et non discriminatoire, ainsi qu'à la réussite du cycle de négociations de Doha, qui doit réaliser tout son potentiel de développement. À cet égard, l'UE rappelle qu'il est nécessaire de mettre en œuvre l'engagement pris lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés en ce qui concerne l'accès en franchise de droits et hors contingent pour toutes les exportations provenant des PMA, tel qu'il est déjà accordé par l'UE, dans le cadre du régime "Tout sauf les armes", ainsi que par un nombre croissant de partenaires commerciaux. L'UE est attachée à l'amélioration quantitative et qualitative de l'assistance technique liée au commerce et au renforcement des capacités afin d'aider les pays à mettre à profit les possibilités qu'offre la libéralisation des échanges.

Monsieur le Président,

L'Union européenne se félicite du nouvel esprit d'initiative qui est évident sur le continent africain et des progrès impressionnants réalisés dans la promotion de l'intégration régionale et du renforcement des institutions communes. L'UA a accompli des progrès substantiels et a suscité l'estime internationale en tant que représentant du continent africain. L'Union européenne est fermement résolue à développer le dialogue qu'elle mène avec l'Union africaine, à mettre en place des liens institutionnels et à définir un programme d'action opérationnel couvrant tous les domaines, notamment la paix et la sécurité. La tenue rapide d'un sommet, prévue par la déclaration du Caire, reste un objectif important du dialogue entre l'UE et l'Afrique.

L'année dernière, nous avons salué la création d'un Conseil de paix et de sécurité au sein de l'Union africaine. Celle-ci a résolument fait preuve de responsabilité et d'autorité dans la gestion de certains des nombreux conflits armés qui ravagent depuis si longtemps le continent africain; ses efforts visant à stabiliser la situation au Darfour constituent une expression récente de sa forte détermination.

En novembre 2004, l'UE a adopté un plan d'action relatif au soutien à la paix et à la sécurité en Afrique, qui recense les moyens pratiques qui permettant d'aider concrètement les organisations africaines à se doter de capacités autonomes de prévention et de gestion des conflits. L'Union européenne a offert du personnel et un soutien financier, ainsi qu'un appui logistique, technique et politique pour la plupart des processus africains de médiation et de paix. Dans ce contexte, la facilité de soutien à la paix pour l'Afrique, qui est un instrument de développement représentant un montant de 250 millions d'euros visant à soutenir les objectifs du continent en matière de paix et de sécurité, a été créée par l'UE à la demande de l'Union africaine; cette facilité est pleinement opérationnelle depuis juin 2004.

Monsieur le Président,

À l'occasion de la Journée de l’Afrique que nous célébrons aujourd'hui, l'Union européenne tient à réaffirmer sa ferme volonté de coopérer avec ses partenaires africains pour contribuer à l'édification d'une Afrique pacifique, prospère et démocratique, capable de réaliser tout son potentiel et de jouer pleinement son rôle sur la scène mondiale.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

* La Croatie continue à participer au Processus de stabilisation et d'association.



Dernière mise à jour de cette page le : 27-05-2005

Haut de page Haut de page