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L’Union européenne est profondément préoccupée par les récents événements en Ouzbékistan qui ont, selon les rapports, causé la mort ou la blessure de centaines de personnes. En outre, plus de 500 personnes auraient abandonné leurs foyers pour chercher refuge au Kirghizstan voisin. Nos pensées vont vers la population d’Andijan et vers ceux qui ont franchi la frontière du Kirghizstan. Nous présentons nos condoléances aux familles de toutes les victimes.
L’Union européenne exhorte toutes les parties à s’abstenir de l’usage de la force. Nous sommes particulièrement préoccupés par des rapports selon lesquels les troupes ouzbek auraient ouvert le feu contre la population civile. Nous exhortons les autorités ouzbek à faire preuve de retenue dans le traitement de la situation, à éviter un usage disproportionné de la force et à entreprendre tous les efforts en vue de rendre possible une solution pacifique. La répression des désaccords et des mécontentements est mauvaise et contre-productive. Seule la marche en avant dans le plein respect des droits de l’homme, promouvant la démocratie et la primauté du droit, apportera à la région la paix et la stabilité.
L’Union européenne appelle les autorités ouzbek à autoriser sans tarder une enquête internationale indépendante sur les événements d’Andijan. Nous espérons que le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) ainsi que d’autres Organisations internationales se verront accorder un accès sans entraves à la région concernée. La visite d’Ambassadeurs et de journalistes à Andijan, organisée par le Ministère ouzbek des Affaires Etrangères n’était qu’un premier pas. La vérification objective de ce qui s’est produit requerra l’implication d’experts pleinement indépendants.
A cet égard, l’Union européenne pense que l’OSCE à un rôle important à jouer.L’Union européenne apprécie hautement la réaction immédiate du Centre de l’OSCE à Tashkent, qui a offert son assistance et ses conseils en vue d’aider l’Ouzbékistan de toutes les manières possibles. Nous encourageons le Centre de l’OSCE à Tashkent à continuer à rester en contact étroit avec le Centre de l’OSCE à Bishkek. Nous nous félicitons des activités du Centre à Bishkek déjà entreprises, destinées à aider les autorités locales à préparer une action humanitaire en cas de besoin. Nous encourageons les autorités ouzbek à profiter pleinement de l’expérience du Centre de l’OSCE à Tashkent ainsi que d’autres institutions et organes de l’OSCE, y compris le BIDDH, le Haut Commissaire aux Minorités Nationales et le Représentant pour la liberté des médias, pour faire face à la situation à Andijan.
L’Union européenne demeure convaincue que des sociétés démocratiques permettant à tous les citoyens de participer au progrès économique et à la vie politique sont la meilleure sauvegarde contre les conflits et l’instabilité. Nous réitérons notre disponibilité à poursuivre et à renforcer notre coopération dans le cadre de l’OSCE en vue de mettre sur pied des stratégies à long terme visant à traiter les causes profondes du mécontentement social en Ouzbékistan et pour promouvoir des réformes économiques et sociales.
En conclusion, l’Union européenne remercie le Président en exercice, le Ministre Rupel, et son Envoyé personnel, Alojz Peterle, pour leur prompte réaction. L’Union européenne appelle à une rapide visite du Président en exercice en Ouzbékistan. L’Union européenne continuera à suivre de près la situation en Ouzbékistan.
La Bulgarie et la Roumanie, pays adhérents, et la Turquie et la Croatie*, pays candidats, se rallient à cette déclaration.
* La Croatie continue à participer au processus de stabilisation et d'association
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