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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Discours du président du Conseil de l’Union européenne, Jean Asselborn, lors de la réunion de Londres sur le soutien à l’Autorité palestinienne, le 1er mars 2005

Date du discours : 01-03-2005

Lieu : Londres

Orateur : Jean Asselborn

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures


Monsieur le Président,

Monsieur le Premier Ministre,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,


Je voudrais remercier en premier lieu le Premier Ministre Tony Blair pour avoir organisé cette réunion qui intervient à un moment particulièrement utile et propice.

J`adresse aussi mes chaleureuses salutations à M. le Président de l’Autorité palestinienne à qui incombe la difficile tâche de mener son peuple sur la voie  de la démocratie et de l’Etat de droit en vue de l’établissement d’un Etat palestinien indépendant. Je lui rends hommage pour les décisions courageuses et la détermination dont il a fait preuve.

La réunion d’aujourd’hui offre une opportunité pour la communauté internationale de soutenir les efforts palestiniens en cours visant à consolider les structures du futur Etat palestinien.

Je voudrais aussi dès le début exprimer ma profonde émotion face à l’attentat commis vendredi dernier à Tel Aviv. Les responsables de cet acte abominable ne cherchent nullement à réaliser les droits légitimes du peuple palestinien, mais à éliminer tout espoir de paix. Il importe de ne pas céder à leur pression. Il est de ce fait primordial que l’Autorité palestinienne continue à agir à l’encontre de tous les groupes terroristes qui sont opposés à la paix et à faire en sorte que les auteurs de cet horrible attentat soient appréhendés et jugés. Je suis confiant, à la lumière des déclarations du Président Abbas, que cette voie sera poursuivie avec la détermination et la fermeté requises.

Mesdames, Messieurs,

En 1980, les neuf pays de la Communauté européenne ont reconnu pour la première fois le droit légitime du peuple palestinien à l’autodétermination. Depuis lors, l’Union européenne n’a cessé d`œuvrer en faveur de la création d’un Etat palestinien, viable, démocratique et pacifique.

Les Palestiniens ont droit à la paix, à la dignité, à un avenir et à un Etat. Le soutien de l'Union européenne à un État palestinien viable et continu se fonde sur la conviction que le développement de la région est crucial pour tous les Etats de la région, non seulement pour leur prospérité, mais aussi pour leur sécurité. L’expérience européenne de réconciliation et d’intégration peut dans ce contexte servir d’exemple.

Je ne puis donc que me féliciter que l’objectif de deux Etats est désormais partagé par tous. 

Depuis 1980, l’assistance de l’Union européenne en faveur du peuple palestinien est allée en grandissant. Aujourd’hui ce soutien se traduit à travers l’aide à la consolidation des institutions, et l’assistance au développement en vue de  favoriser l’édification d’un Etat palestinien. En même temps, elle s’efforce de répondre aux besoins humanitaires et d’urgence de la population palestinienne à travers - entre autres - son appui aux agences onusiennes telles que l’UNWRA. Madame la Commissaire Ferrero-Waldner élaborera plus en avant à ce sujet. S’y ajoute bien évidemment aussi le soutien que les Etats membres de l’UE fournissent à titre bilatéral.

Par la fourniture d’une aide budgétaire, l’UE a aussi réussi à prévenir l’effondrement de l’Autorité palestinienne - notamment dans des périodes difficiles où leurs revenus douaniers se trouvaient bloqués. L’Union européenne a ainsi apporté son appui concret aux réformes palestiniennes et à la consolidation d’institutions palestiniennes efficaces.

S’agissant du domaine économique, l’Union européenne est un partenaire engagé au Comité des Donateurs, le Comité de liaison ad hoc (AHLC), et préconise le renforcement le Fonds Fiduciaire de la Banque Mondiale (World Bank Trust Fund) qui permet de lier l’impératif des réformes aux besoins des Palestiniens.

Monsieur le Président,

L’Union européenne compte aussi à l’avenir travailler étroitement avec l’Autorité palestinienne en vue de réaliser les aspirations légitimes du peuple palestinien. A cet égard, elle développera le plan d'action à court terme adopté par le Conseil européen de novembre dernier et dont le Haut Représentant Javier Solana parlera plus en détail cet après-midi.

L’objectif de la sécurité ne permet cependant pas à lui seul d’assurer la paix. 

Pour y parvenir, toutes les parties devront mettre en œuvre sans retard la feuille de route agréée par le Quartet, acceptée par les deux parties et endossée par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans sa résolution 1515. L’objectif doit être un règlement négocié, fondé sur le droit international.

Les réformes palestiniennes doivent aller de pair avec la reprise d’un processus politique, elles doivent apporter davantage de transparence, et davantage d’efficacité dans le fonctionnement des institutions palestiniennes, et préparer ainsi la voie à la création d’un Etat palestinien.

Les responsables palestiniens ont clairement fait le choix de la démocratie. Par la tenue d’élections libres, ils ont affirmé leur volonté de mettre en place des institutions palestiniennes légitimes et démocratiques qui constitueront les meilleurs partenaires pour la paix.

L’établissement d’un système judiciaire indépendant et d’un cadre légal harmonisé sera d’importance dans ce contexte tout comme la mise en place d’un système financier transparent.

L’Union européenne se félicite de ce fait tout particulièrement de la déclaration de l’Autorité palestinienne sur le renouveau institutionnel et souhaite réitérer son soutien aux efforts déployés pour poursuivre ce processus.

Monsieur le Premier Ministre,

On ne fait pas la paix tout seul : un corollaire essentiel de la recherche de la paix est la coopération. La volonté de réconciliation doit l’emporter sur la logique de l’affrontement.

La détermination exprimée par les deux parties lors du Sommet de Charm el Cheikh de travailler ensemble dans un esprit de compréhension et de coopération doit ainsi se poursuivre. 

Les engagements souscrits par les deux parties se doivent d’être respectés; la communauté internationale se doit d’y donner son plein appui. La paix ne se construira, en effet, que dans le respect des identités et des droits des peuples.

Cette paix et cette sécurité que nous souhaitons si fortement pour les Israéliens, les Palestiniens, et pour toute la région, la feuille de route en trace la voie.

Si nous voulons apaiser les tensions et les passions, vaincre la peur, la frustration, le désespoir, mettre un terme durable à la violence et au terrorisme dans la région et au-delà, nous devons tout mettre en œuvre pour parvenir à une solution juste et durable.

Le règlement du conflit du Proche-Orient ne peut attendre davantage.

Je vous remercie de votre attention.




Dernière mise à jour de cette page le : 01-03-2005

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