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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Conclusions du Conseil
Communiqué conjoint : Réunion ministérielle UE - Communauté andine

Date de publication : 26-05-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Réunion ministérielle UE-Communauté andine


1. La réunion des ministres de l'UE et des ministres de la Communauté andine qui s'est tenue à Luxembourg le 26 mai 2005 était présidée par le vice premier ministre, ministre des affaires étrangères et de l'immigration, M. Jean Asselborn, président du Conseil de l'UE. La délégation de la Communauté andine était conduite par M. Alí Rodriguez Araque, ministre des affaires étrangères de la République bolivarienne du Venezuela. Le Secrétariat général de la Communauté andine était conduit par S.E. l'Ambassadeur Allan Wagner, Secrétaire général. La Commission européenne était représentée par Mme Benita Ferrero Waldner, membre de la Commission chargée des relations extérieures. La Bulgarie et la Roumanie, pays en voie d'adhésion à l'UE, participaient à la réunion en tant qu'observateurs actifs.

2. Les ministres ont réaffirmé que la conclusion d'un accord d'association entre l'Union européenne et la Communauté andine, y compris une zone de libre échange, reste leur objectif stratégique commun, ainsi qu'ils l'ont déclaré en mai 2004 à Guadalajara. Dans ce contexte, ils ont salué le lancement de l'exercice d'évaluation conjoint sur l'intégration économique régionale en janvier 2005 et l'établissement d'un groupe de travail conjoint ad hoc, qui doit se réunir à trois reprises en 2005 afin de mener à bien ladite évaluation. Cette évaluation conduira, le moment venu, à des négociations.

Tout sera mis en œuvre pour faire en sorte que le cycle de Doha progresse autant que possible sur la voie d'une conclusion rapide. Tout accord de libre-échange doit se fonder sur les résultats du programme de Doha pour le développement et sur la réalisation d'une intégration économique régionale suffisante.

Les ministres ont salué l'état d'esprit constructif qui a prévalu au cours de la première réunion du groupe de travail à Lima en avril 2005 et ils ont réaffirmé que le comité conjoint établi par l'accord de coopération entre la Communauté andine et l'UE se réunira, si possible, avant la fin de 2005 pour discuter des résultats de l'évaluation conjointe. Les ministres de l'UE ont rappelé qu'une part importante de l'assistance technique de l'UE au niveau régional est axée sur l'intégration régionale. Cela contribuera à l'objectif stratégique commun visé dans la déclaration de Guadalajara. Les ministres de la Communauté andine ont exprimé leur attente de lancer des négociations en vue d'un accord d'association, y compris un accord de libre échange, lors du Sommet de Vienne qui se tiendra en mai 2006.

3. Les ministres ont souligné qu'il importait de renforcer les relations entre les deux régions et ont réaffirmé la nécessité de continuer à promouvoir leur partenariat. Ils ont évoqué l'importance d'une mise en oeuvre de l'accord de dialogue politique et de coopération de 2003 et ont rappelé que cet accord renforcera considérablement les relations déjà étroites entre l'Union européenne et la Communauté andine.

Les ministres de la Communauté andine ont informé l'UE que l'accord de 2003 avait déjà été adopté par la décision du Conseil des Affaires étrangères n° 595 du 11 juillet 2004.

Les ministres de la Communauté andine ont remercié l'UE et ont souligné l'importance de la coopération au développement qu'elle a fournie. Les deux parties se sont engagées à améliorer la coordination de leurs programmes de coopération en tenant compte, entre autres, des priorités nationales des pays andins, afin de renforcer leur incidence et d'améliorer leur efficacité.

4. Les ministres ont réaffirmé le principe de la responsabilité partagée, pierre angulaire de la lutte contre les drogues illégales; ils ont souligné qu'il importait d'assurer une approche équilibrée, multilatérale, inclusive et non sélective de cette question. Dans le même ordre d'idées, les ministres ont souligné qu'il importait d'intensifier la coopération et de redoubler d'efforts pour aborder, d'une manière globale, toutes les questions pertinentes au niveau de l'offre et de la demande, y compris la stabilité politique et sociale, la sécurité et le développement durable.

 Les ministres des deux régions ont reconnu que la coopération internationale jouait un rôle important dans le soutien au développement de substitution dans la région andine pour offrir des options économiques de production durables aux communautés qui ont abandonné les cultures illégales.

 Les ministres se sont félicités de l'organisation prochaine de la VIème réunion de suivi des accords en matière de précurseurs chimiques conclus entre la Communauté andine et l'Union européenne et de la VIIIème réunion à haut niveau du dialogue spécialisé en matière de drogues entre la Communauté andine et l'Union européenne prévue à Lima, qui devrait permettre une discussion plus approfondie et un plus grand engagement sur la question de la lutte contre les drogues, en vue de débattre d'un éventuel programme d'action.

5. Les ministres ont évoqué le nouveau système de préférences généralisées (SPG), qui devrait entrer en vigueur prochainement. Ils ont souligné l'importance du SPG ainsi que du régime spécial d'encouragement en faveur du développement durable et de la bonne gouvernance.

6. Les ministres de la Communauté andine ont informé les ministres de l'UE que la Commission de la Communauté andine a adopté le 29 mars 2005 un programme de travail visant à approfondir l'intégration économique qui comprend, entre autres, des engagements et des objectifs spécifiques à court terme concernant une libéralisation renforcée des échanges de biens et de services, une consolidation de l'Union douanière et un renforcement des systèmes juridique et institutionnel. La Communauté andine entend donc intensifier de manière substantielle les efforts déployés pour mettre en place et développer un marché andin renforcé ainsi que son cadre institutionnel.

Les ministres de la Communauté andine ont par ailleurs fait observer que l'adoption du plan de développement social intégré le 21 septembre 2004 constitue une étape importante qui contribue à renforcer les efforts des pays membres pour atteindre un meilleur niveau de vie dans toute la région, par le biais d'actions visant à promouvoir un travail décent pour tous, la santé et l'éducation, en particulier dans les régions frontalières et les zones rurales.

7. Les ministres de l'UE se sont déclarés satisfaits des progrès réalisés. Ils se sont vivement félicités de l'adoption du programme de travail. En particulier, ils ont félicité les ministres de la Communauté andine pour l'adoption, en septembre 2004, du plan de développement social andin intégré, qu'ils considèrent comme étant un instrument utile pour favoriser la cohésion sociale dans la Communauté andine.

8. Les ministres de l'UE ont souligné qu'il importait d'assurer la participation de la société civile au processus d'intégration régionale. À cet égard, la Commission européenne a évoqué un projet régional que l'UE soutient dans ce domaine ainsi que le premier forum de la société civile UE Communauté des Nations andines qu'elle organise en mars 2005.

9. Les ministres ont procédé à un échange de vues sur les derniers développements intervenus dans l'Union européenne et la région andine. L'UE a rappelé son élargissement historique avec l'adhésion de dix nouveaux États membres en mai 2004, ainsi que la signature du traité d'adhésion avec la Roumanie et la Bulgarie le 25 avril 2005. L'UE a également évoqué les processus d'élargissement engagés et les aspirations européennes d'autres pays. L'UE a fait observer que la dynamique de l'élargissement a contribué au maintien de la paix, à la consolidation de la démocratie et au développement économique et social sur le continent européen.

10. L'UE a également évoqué le projet de Constitution, signé par les Chefs d'État ou de gouvernement en octobre 2004. Le but de cette Constitution, après sa ratification par les États membres, est notamment de simplifier le processus décisionnel dans l'UE et d'assurer une plus grande cohérence dans le domaine de la politique et de la représentation extérieures.

11. Les ministres ont réaffirmé leur détermination à jouer un rôle majeur au sein des Nations unies en général, et dans la préparation du Sommet des Nations unies prévu pour septembre 2005 en particulier. Ils sont résolus à ce que ce processus débouche sur l'élaboration de réponses communes aux principaux problèmes en matière de développement, de sécurité et de droits de l'homme.

12. Les ministres ont réaffirmé l'importance d'une gestion conjointe et intégrée des questions relatives aux migrations. Ils entretiendront un dialogue ouvert sur ces questions, dans un esprit de partenariat et avec l'objectif de mettre en valeur les bénéfices mutuels des migrations, notamment pour le développement de certains pays d'origine.

Ils mettront notamment l'accent sur la lutte contre l'introduction clandestine de migrants et la traite des êtres humains. À cet égard, ils reconnaissent que, pour les États d'origine, de transit et de destination des migrants, le défi réside dans la formulation de politiques adéquates et suffisantes sur ces questions.

En outre, ils s'efforceront, dans leurs relations, de faire en sorte que des progrès soient réalisés sur les engagements pris par les pays de l'Amérique latine, des Caraïbes et de l'UE lors du Sommet de Guadalajara.

13. Les Ministres ont souligné que le développement était un fondement essentiel de la paix et de la sécurité, et qu'il était urgent d'accroître l'APD afin d'atteindre les OMD. Ils se sont vivement félicités de ce que, lors du Conseil du 24 mai 2005, l'UE ait décidé de fixer un nouvel objectif pour l'aide collective de l'UE, consistant à porter l'APD à 0,56 % du RNB d'ici 2010 - ce qui se traduirait par une APD additionnelle de 20 milliards d'euros par an d'ici-là - ainsi que de s'engager à ce que l'ADP atteigne l'objectif de 0,7 %, tel que fixé par les Nations unies, conformément à l'engagement pris dans le cadre du consensus de Monterrey en 2002 et aux décisions prises lors du Conseil du 24 mai 2005. En outre, les deux parties continueront à étudier les nouvelles sources possibles de financement les plus prometteuses, afin d'accroître les ressources disponibles à des fins de développement d'une manière durable et prévisible.

14. Les ministres de la Communauté andine ont souligné la portée que revêt la création de la Communauté sud-américaine des Nations, intervenue lors du Sommet présidentiel sud-américain tenu à Cuzco, au Pérou, le 8 décembre 2004, qui se formera à la convergence entre les processus d'intégration de la Communauté andine et du Mercosur, ainsi que du Chili et assurera l'intégration progressive du Guyana et du Surinam.

15. Les ministres ont également souligné leur détermination à promouvoir la paix et la stabilité dans les deux régions en renforçant encore la démocratie, la bonne gestion des affaires publiques et l'État de droit, ainsi qu'en garantissant la défense et la promotion des droits de l'homme.

16. Les ministres de la Communauté andine ont exprimé leur gratitude au gouvernement et au peuple luxembourgeois pour leur chaleureuse hospitalité et pour l'excellente organisation, qui ont contribué à faire de cette réunion ministérielle entre l'Union européenne et la Communauté andine une réussite totale.


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Dernière mise à jour de cette page le : 26-05-2005

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