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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Communiqué
Jean-Louis Schiltz: "L’opération humanitaire après le tsunami est la plus grande opération humanitaire jamais menée, et elle a été efficace"

Date de publication : 24-06-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Six mois après le tsunami: inventaire des actions entreprises par l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies


Six mois après le raz-de-marée dans l’océan Indien, l’Union européenne et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) ont fait à Luxembourg le point sur l’aide internationale apportée à la région concernée. Le suivi des engagements pris au niveau européen, le bilan des leçons à tirer pour le futur et l’évaluation de la transparence quant à la gestion des fonds étaient d’autres objectifs de la réunion.

Lors d’une conférence conjointe avec Louis Michel, commissaire européen en charge du Développement et de l’Aide humanitaire, et Jan Egeland, secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence des Nations unies, Jean-Louis Schiltz, ministre de la Coopération au Développement et à l’Action humanitaire, a tiré au nom de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE  différents enseignements de l’action dans les régions touchées :

"L’opération humanitaire après le tsunami est la plus grande opération humanitaire jamais menée. Elle a été efficace. Nous avons eu à la base une énorme solidarité de nos populations et des différents gouvernements. Nous avons associé comme co-organisateur de la réunion d’aujourd’hui les Nations Unies représentées ici par Jan Egeland et UN/OCHA. Car si l’opération humanitaire a pu être efficace, cela est d’abord dû au fait que la coordination a fonctionné.

La première conclusion que je voudrais tirer de l’expérience de ces derniers six mois : la coordination a fonctionné dès les premiers jours entre les Nations unies et l’Union européenne, entre les Etats membres de l’UE, et entre les Etats membres et la Commission européenne.  Toute la communauté internationale a très rapidement retenu que les Nations unies devaient avoir le 'lead' pour coordonner cet immense effort de solidarité.

Deuxième point : nous sommes en face d’un effort de solidarité exceptionnel qui appelle également des efforts exceptionnels en termes de 'accountability' pour laquelle nous avons mis en place un certain nombre de mécanisme pour qu’elle puisse avoir lieu. Nous savons au niveau international qui a promis quoi, et si les fonds promis ont été déboursés et sont arrivés à bon port, ce qui est un des défis de la phase de reconstruction.

Troisième point : la crise déclenchée par le tsunami a bénéficié d’une couverture adéquate des besoins. Cela veut dire que si nous considérons tous les fonds qui ont été promis pour maintenant et les années à venir, si nous considérons l’ampleur des besoins, nous pouvons dire aujourd’hui que nous disposons d’une couverture adéquate pour tous les besoins. Ce n’est pas le cas pour toutes les crises.

L’engagement total de l’UE se monte, pour l’action humanitaire et de reconstruction prises ensemble, à 2,3 milliards d’euros, 585 millions pour l’humanitaire et 1,735  milliards pour la reconstruction. Lorsque je parle de l’effort européen, je vise les efforts des Etats membres et de la Commission.

Au niveau des déboursements en 2004 et 2005, nous avons des promesses européennes pour la phase humanitaire de l’ordre de 517 millions d’euros. Sur cette somme, 434 millions ont déjà été déboursées, soit 85%.

Au niveau de la reconstruction, nous avons pour 2004 et 2005 des engagements pour 1, 295 milliards d’euros. De ce montant, seul 111 millions d’euros ont été dépensés, seulement 9% par rapport aux engagements.

Je voudrais tirer trois enseignements des trois caractéristiques que je viens de décrire concernant la crise du tsunami.

Le défi actuel est que les mécanismes d’accountability que nous avons réussi à mettre en place pour la phase humanitaire réussissent également à se mettre en place pour la phase de reconstruction.

Deuxième enseignement : la coordination : elle a fonctionné et il a été accepté que les Nations unies prennent le 'lead' pendant la phase humanitaire. Je crois que cela doit être la règle pour toutes les crises dues à des catastrophes naturelles.

Dans ce cadre, nous avons vu que le matériel militaire a apporté un plus. Tous les humanitaires sont d’accord pour admettre que sans le matériel militaire, la réponse n’aurait pas été aussi adéquate qu’elle l’a été. Mais nous insistons à toutes les occasions qui se présentent que lorsque les militaires interviennent dans une première phase comme soutien à l’action humanitaire, ils doivent le faire en respectant les principes de l’humanitaire qui sont l’indépendance, l’impartialité et la neutralité.

Troisième enseignement : nous avons vu que les besoins sont couverts de manière adéquate, mais nous avons constaté que pendant les premiers jours de la crise, il y avait parfois des difficultés à débloquer des fonds assez rapidement.  C’est pourquoi Jan Egeland a suggéré la création d’un Fonds qui permette à UN-OCHA d’agir immédiatement sur place. La Présidence luxembourgeoise soutient cette idée qui permet d’avoir plus de prévisibilité et des fonds à dispositions dès les premiers jours d’une crise.

Je voudrais cependant relever que si tous les besoins sont adéquatement couverts dans les régions touchées par le tsunami, ce n’est pas le cas pour toutes les autres crises. Nous avons toujours un certain nombre de crises oubliées.

Un dernier mot sur la reconstruction : elle démarre lentement et selon une vitesse différente selon les pays. Il faudra tout faire dans les mois à venir, et la Présidence britannique s’y est engagée, pour que nous retrouvions pendant la phase de reconstruction l’efficacité qui a caractérisé la phase humanitaire, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. Un appel sera lancé aux pays receveurs d’aides pour qu’ils prennent l’initiative et présentent leurs plans de reconstruction."


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Dernière mise à jour de cette page le : 24-06-2005

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