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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Communiqué
Paix, sécurité et bonne gouvernance au centre de la réunion ministérielle UE-CEDAO

Date de publication : 18-05-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : UE-Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) (troïka)


Le 18 mai 2005, Jean Asselborn, président en exercice du Conseil de l’Union européenne et ministre des Affaires étrangères, a mené la délégation européenne lors de la 7e réunion ministérielle entre l’Union européenne et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en formation troïka, qui a eu lieu au Château de Senningen à Luxembourg.

La CEDEAO était représenté par Aïchatou Mindaoudou, ministre des Affaires étrangères du Niger et président en exercice de la CEDEAO et Nana Akufo-Addo, ministre des Affaires étrangères du Ghana. L’UNOWA (United Nations Office for West Africa) a également participé à la réunion.

A l’issue de la troïka ministérielle, Jean Asselborn a fait la déclaration suivante devant la presse :

"La CEDEAO fête cette année son 30e anniversaire, et je tiens à lui transmettre mes sincères félicitations à cette occasion. La CEDEAO est un partenaire, responsable et efficace, avec lequel nous pouvons aborder tout un ensemble de questions dans un esprit d’ouverture, de franchise et de réel partenariat, comme cela a été le cas aujourd’hui.

Nous avons abordé des sujets de toute première importance pour la sous-région ouest-africaine et pour l’UE : les questions de paix et sécurité y compris les processus de ‘désarmement, démobilisation et réintégration’ et la réforme des secteurs de sécurité dans les différents pays de la sous-région, de même que les questions de bonne gouvernance, d’intégration économique et  de commerce, ainsi que les différents aspects institutionnels de notre partenariat.

Plus spécifiquement, les situations post-conflit ou de tensions ouvertes en Afrique Occidentale ont occupé une place importante dans nos débats : nous avons évoqué les situations au Libéria, en Guinée-Conakry, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, en Guinée Bissau et au Togo. La transition en Sierra Leone est sur la voie de la consolidation de la paix, et nous espérons que d’autres pays de la sous-région lui emboîteront le pas. Il est indispensable que tous les pays de la sous-région, dont le sort et l’histoire sont si étroitement imbriqués, progressent conjointement et d’un pas ferme vers la paix et la stabilité durables: un conflit dans l’un des pays ne manque pas de miner la stabilité dans tous les Etats limitrophes. L’UE et la CEDEAO ont aujourd’hui réaffirmé une nouvelle fois leur détermination à joindre leurs efforts pour consolider la paix et la stabilité dans la sous-région.

L’UE a salué les efforts de la CEDEAO de mener une enquête sur la corruption endémique au Libéria, qui risque de mettre en péril le processus de transition.

 Nous nous sommes également félicités ce matin des efforts de médiation entrepris par la CEDEAO et l’UA en Côte d’Ivoire, et en particulier la médiation conduite par le Président sud-africain Mbeki, qui a conduit à la signature de l’accord de Pretoria. Il s’agit maintenant de le mettre en œuvre.

Avec nos partenaires de la CEDEAO et de l’UNOWA, nous avons eu de même un échange de vues sur la situation en Guinée-Bissau. Nous avons lancé un appel pressant à toutes les forces en présence pour qu’elles se conforment à l’ordre constitutionnel, afin que soit garanti un déroulement libre et démocratique des élections prévues en juin.

Pour ce qui est du Togo, l’UE a salué les efforts de la CEDEAO pour apaiser la situation suite au décès du Président Eyadéma. Nous avons discuté de la situation post-électorale dans le pays, et nous avons lancé un appel aux autorités compétentes de maintenir l’ordre, l’état de droit et le strict respect des droits de l’homme. Nous soutiendrons ensemble le processus de démocratisation au Togo. L’UE suivra de très près la mise en œuvre par le gouvernement togolais des 22 engagements pris dans le cadre des consultations sous l’article 96 de l’Accord de Cotonou.

La bonne gouvernance économique, tout comme la lutte contre les armes légères et de petit calibre, sont des facteurs-clé influençant la stabilité régionale. Très souvent, il y a d’ailleurs un lien direct entre la mauvaise gestion des ressources, le trafic d’armes et le phénomène des mercenaires. Les programmes mis en œuvre par la partie africaine dans le cadre du NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique) et le Protocole de la CEDEAO sur la Lutte Contre la Corruption peuvent ainsi jouer un rôle de tout premier rang dans la bonne gouvernance économique, et nous nous en sommes félicités.

Les Accords de Partenariat Economique ont également figuré à l’ordre du jour de nos discussions. Je me limiterais à saluer les progrès dans la négociation avec les pays de la CEDEAO, et de la réelle volonté politique dont fait preuve  la région pour avancer dans la négociation.

Par ailleurs, nous avons salué les progrès considérables accomplis par la CEDEAO dans le domaine du renforcement de ses capacités institutionnelles de prévention et de gestion des crises. 

Finalement, nous nous sommes engagés à rendre opérationnel un plan d’action conjoint entre l’UE, la CEDEAO et l’UNOWA, qui identifie les actions conjointes que nous pouvons entreprendre afin de consolider la paix et la sécurité dans la sous-région en profitant des complémentarités existant entre nous.

En guise de conclusion j’aimerais ajouter qu’ici en Europe on veut faire les pas nécessaires vers l’Afrique, sans jouer au professeur, sans dire ce qu’il faut faire. On veut aider le continent africain et surtout cette région de l’Afrique occidentale. C’est une responsabilité que nous avons."


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Dernière mise à jour de cette page le : 18-05-2005

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