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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Communiqué
Jean-Claude Juncker au Sommet UE-Russie: "La Russie et l’UE n'ont pas la vocation de partager l’Europe et les régions adjacentes dans des sphères et des zones d’influence"

Date de publication : 10-05-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Sommet UE-Russie


Le 15e sommet UE-Russie a eu lieu à Moscou le 10 mai 2005. La délégation de l’Union européenne était conduite par le Premier ministre luxembourgeois et président en exercice du Conseil européen, Jean-Claude Juncker, assisté de Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE, et de José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. La délégation russe était conduite par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine.

Depuis l’engagement pris en mai 2003 à Saint-Pétersbourg de renforcer le partenariat entre l'UE et la Russie, les deux délégations se sont retrouvées, deux ans plus tard, le 10 mai 2005 à Moscou, pour adopter les feuilles de route qui identifient de manière concrète une coopération dans quatre espaces communs, notamment l’économie; la liberté, la sécurité et la justice; la sécurité extérieure ainsi que la recherche, l’éducation et la culture.

Lors de la conférence de presse conjointe, le Premier ministre et président en exercice du Conseil européen a déclaré: "Nous sommes venus à Moscou avec plus d’émotion qu’ordinairement. Nous avons célébré hier le 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et nous l’avons fait à Moscou. Nous avons tous gardé un souvenir vif de la lutte du peuple russe et de l’armée rouge et nous honorons son rôle dans la libération de nombreux pays d’Europe. Je rends hommage à l’énergie, au courage et à la détermination de l’armée rouge. Nous savons combien nous leur devons. Le Luxembourg et d’autres pays européens n’auraient pas retrouvé leur liberté sans le courage du peuple russe. Or la guerre froide qui suivit n’était pas un bon moment pour l’Europe, elle a paralysé tout ce que l’Europe a de plus noble."

Le Premier ministre Juncker a salué le fait que l’Union européenne et la Russie ont désormais pu se mettre d’accord sur les feuilles de route dans les quatre espaces communs. "À Saint-Pétersbourg, lorsque cette ville européenne fêtait son 300e anniversaire, nous nous étions fixé comme objectif de créer un espace économique commun et lorsque nous avons négocié par la suite, nous avons identifié 4 espaces communs."

"Aujourd’hui, nous avons trouvé un accord sur les 4 espaces, y compris les éléments les plus difficiles", s’est félicité Jean-Claude Juncker.

Concernant l’espace économique, Jean-Claude Juncker a souligné: "Nous offrons aux investisseurs russes et de l’UE un espace juridique prévisible, sûr, où l’on peut investir en toute sécurité. Il est aussi normal que l’UE appuie de toutes ses forces l’entrée de la Russie à l’OMC."

Concernant la liberté, la sécurité et la justice, Jean-Claude Juncker a rappelé que le crime international "ne s’arrête pas aux frontières de la Russie et il ne s’arrête pas aux frontières de l’UE. Il faut que, ensemble, nous combattions le crime organisé sous toutes ses formes."

Jean-Claude Juncker a par ailleurs expliqué l’accord sur la facilitation des visas et les prochaines étapes à suivre en matière de réadmission. "Nous y avons atteint des résultats satisfaisants."

"Concernant l’espace extérieur, nous n’avons pas la vocation, la Russie et l’UE, de partager l’Europe et les régions adjacentes dans des sphères et des zones d’influence. Tous les peuples et les nations sont libres, mais elles sont aussi libres de choisir des coopérations régionales qui leur paraissent être les plus opportunes et servir leurs intérêts."

"Finalement, nous nous sommes mis d’accord sur l’espace de la culture, de l’éducation et de la recherche. Rien n’est plus important que la culture entre les peuples. Jean Monnet, un des pères fondateurs de l’Europe, a dit un jour que, s’il devait refaire l’Europe, il commencerait par la culture. En effet, lorsqu’il s’agit de construire l’Europe, n’oublions pas d’être solidaires en matière d’éducation, de culture et de recherche."

Concernant les pays baltes, le Premier ministre a déclaré: "Nous avons des nuances lorsqu’il s’agit de ces questions, mais nous travaillons à l’amélioration de la situation. Sur ce point, l’histoire a une part lourde. Nous voulons alléger ce poids pour les générations à venir. Mais il ne s’agit surtout pas de donner des leçons ni aux uns ni aux autres."

Lors de la conférence de presse, Jean-Claude Juncker a par ailleurs rendu hommage au président de la Fédération de Russie, "avec lequel nous ne sommes pas toujours d’accord sur tous les sujets. Nous avons des divergences, mais nous les gérons dans une atmosphère d’amitié. J’ai la conviction ferme de disposer en Vladimir Poutine d’un ami de l’Europe. Nous travaillons sur des bases de convictions communes, sur des bases de confiance solide et dans un optimisme d’avenir commun."




Dernière mise à jour de cette page le : 11-05-2005

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