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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Communiqué
Jean-Claude Juncker sur la stratégie de Lisbonne: "Ce que les Européens veulent en fait, c’est du travail"

Date de publication : 23-03-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Conseil européen


Le 23 mars, le Conseil européen a adopté des conclusions qui relancent la stratégie de Lisbonne. Le Président du Conseil européen, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker  a longuement évoqué en quoi les décisions du Conseil européen concernent directement la vie quotidienne des citoyens européens :

"J’ai eu le plaisir de constater que sur la stratégie de Lisbonne, il y a une très grande convergence de vues entre le Conseil, la Commission et le Parlement européen. L’agenda de Lisbonne que nous avons lancé en mars 2000 visait à faire de l’Europe l’économie la plus compétitive du monde. Nous avons constaté que nous n’étions pas à la hauteur des ambitions fixées, que le bilan est mitigé et que les citoyens en Europe ne savaient pas de quoi il s’agissait quand nous parlions de la stratégie de Lisbonne.

Que veulent les citoyens européens? La compétitivité? Oui. Plus de croissance ? Oui. Une meilleure productivité? Oui. Mais ces termes ne parlent pas à leur cœur. Ils ne se rendent pas compte en quoi la vie quotidienne des peuples d’Europe peut être concernée par ces trois concepts.

Ce que les Européens veulent en fait, c’est du travail. Ils veulent pouvoir créer dans de bonnes conditions leur entreprise, et trouver des financements, des marchés ouverts et des systèmes de communication et de transport performants. Ils veulent pouvoir concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle, rester en phase avec les nouvelles technologies et la planète Internet. Ils veulent avoir une bonne éducation pour leurs enfants, des services d’intérêt général et des services publics performants, des pensions décentes, un environnement sain.

C’est ça les préoccupations des citoyens d’Europe. Et c’est là que se trouvent les véritables objectifs de la stratégie de Lisbonne, des objectifs précis que nous oublions parfois quand nous parlons de croissance, de compétitivité et de productivité.

La relance de la stratégie de Lisbonne passe par le recentrage de celle-ci. Les éléments de politique gravitant autour des notions de croissance, de compétitivité et de productivité sont les domaines où l’Europe est aujourd’hui plus faible que les parties avec lesquelles elle est aujourd’hui en concurrence directe. Le Conseil avait raison de suivre la Commission sur ses propositions de recentrage en mobilisant tous les moyens nationaux et communautaires que nous avons à notre disposition tout en n’oubliant pas que la stratégie de Lisbonne se compose en fait de trois dimensions : l’économique, le social et l’environnemental. Croissance et compétitivité sont des instruments pour faire en sorte que les ambitions en terme de cohésion sociale et en terme de politique environnementale puissent être mieux respectées.

C’est la raison pour laquelle le Conseil européen a décidé de lancer autour de trois axes essentiels le redémarrage de la stratégie de Lisbonne : faire de la connaissance et de l’innovation les véritables moteurs d’une croissance durable ; rendre l’Europe plus attrayante pour investir et travailler ; mettre la croissance et l’emploi au service de la cohésion sociale.

Ces trois axes se déclinent en dix domaines d’action prioritaires que sont la recherche, la technologie et le tissu industriel, la société de l’information, l’environnement, le marché intérieur, le cycle de Doha et les accords régionaux, les réformes du marché du travail et de la protection sociale, l’éducation et la formation, l'apprentissage tout au long de la vie et l’inclusion sociale. Ces domaines essentiels seront transformés en réalités palpables pour les Européens en mettant en application les mesures qui ont été retenues par le Conseil européen.

Lisez sur le site Internet de la Présidence une autre présentation de la stratégie de Lisbonne qui vous montrera ce que la stratégie de Lisbonne veut dire pour les jeunes, les familles, pour l’industrie, pour ceux qui sont à la recherche d’un emploi, pour ceux qui ne voudraient pas perdre le contact avec la réalité du travail et qui donc doivent s’engager dans un processus d’apprentissage tout au long de leur vie, enfin pour les chercheurs.

La Présidence a beaucoup travaillé sur ce que nous appelons la gouvernance. Nous pensons que les Etats nationaux doivent se réapproprier la stratégie de Lisbonne. C’est la raison pour laquelle nous proposons que chaque gouvernement mette en œuvre un programme national de réformes pour trois ans. Ces programmes de réforme seront établis après concertation avec les partenaires sociaux dans les pays membres et consultation de toutes instances régionales et locales importantes. Ils seront soumis aux Parlements nationaux qui pourront en débattre s’ils le souhaitent.

A côté des programmes de réforme nationaux, il y aura un programme communautaire de Lisbonne. Il ne faudra pas confondre réappropriation nationale avec déseuropéisation du processus de Lisbonne. Il y aura une forte incidence européenne sur toutes les politiques nationales, et il y aura une dimension communautaire en ce qui concerne en ce qui concerne les normes législatives européennes, pour que gouvernements nationaux et institutions européennes puissent marcher dans la même direction."


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Dernière mise à jour de cette page le : 23-03-2005

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