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Communiqué
Groupe international de contact sur le Bassin de la rivière Mano, Afrique de l'Ouest

Date de publication : 21-03-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures


Le Groupe international de contact sur le Bassin de la rivière Mano (GIC-BRM) a tenu sa huitième session de travail à Stockholm (Suède). Des représentants du Ghana, de la France, du Maroc, du Nigeria, du Royaume uni, des Etats-Unis d’Amérique, de l’Union européenne (Présidence et Commission), des Nations Unies, de l’Union africaine et du secrétariat de la CEDEAO y ont participé. Cette réunion était coprésidée par le Ministre des affaires étrangères du Niger, par Mme Aïchatou Mindaoudou, représentante du Président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et par M. Hans Dahlgren, secrétaire d’État au Ministère suédois des affaires étrangères et représentant de la Présidence de l’Union européenne.

Les représentants de la CEDEAO au Liberia ont informé le Groupe de contact de l’état de la mise en œuvre de l’Accord de paix global d’Accra (ACPA) et des récentes réunions qui se sont tenues avec les intéressés libériens. Le Groupe de contact a été informé par les Nations Unies des récents développements et des défis à venir dans la mise en œuvre de la résolution 1509 (2003) du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le groupe de contact a renouvelé l’appel lancé à l’ensemble des parties libériennes pour la mise en œuvre complète de l’Accord de paix global d’Accra. Le Groupe de contact a exprimé sa préoccupation devant le récent cours des choses à l'Assemblée législative nationale de transition (ALNT) et appelé l’ensemble des parties à s’abstenir de toute action qui mettrait en danger les travaux du Gouvernement national de transition du Liberia (GNTL) et à coopérer dans l’intérêt du peuple libérien. Il a salué et encouragé les efforts de médiation déployés par la CEDEAO et le Groupe de contact, efforts qui visent à faciliter la recherche d’une solution garantissant le respect de formes régulières.

Le Groupe de contact a demandé à l’ensemble des parties libériennes de s’engager de manière constructive dans la préparation des élections qui doivent se tenir le 11 octobre 2005 et a souligné que cette date ne pouvait être différée. À cet égard, le Groupe de contact a souligné combien il importait d’assurer un retour rapide des réfugiés libériens et une réinsertion des personnes déplacées à l’intérieur du pays ; il a également exhorté les agences spécialisées des Nations Unies et la communauté internationale à redoubler leurs efforts pour y contribuer.

Le Groupe de contact a exprimé sa préoccupation devant les observations contenues dans de récents rapports et évaluations ayant établi que le gouvernement se privait de revenus importants du fait de la corruption et de modalités laxistes de gestion. Il a exhorté le GNTL à garantir la transparence dans la gestion des crédits et des dépenses et à prendre des mesures rapides et efficaces en cas d’infractions ou d’irrégularités. À cet égard, le Groupe de contact a exprimé son soutien à l’équipe d’enquêteurs et d’auditeurs de la CEDEAO, dont la mission est d’enquêter sur les accusations de corruption au sein du GNTL et de l’ALNT. Le rapport de l’équipe sera présenté à la CEDEAO ainsi qu’au Groupe de contact pour une action ultérieure en profondeur, incluant s’il y a lieu des poursuites judiciaires. Il convient, selon le Groupe de contact, de se mettre immédiatement en rapport avec des juges compétents de la Communauté de la CEDEAO pour appuyer les efforts de la justice libérienne et qu’il soit possible ainsi de faire face aux cas urgents de corruption et de malveillance financière.

Le Groupe de contact a souligné la nécessité de faire des progrès rapides dans les efforts de réhabilitation et de réinsertion ; il a par ailleurs noté avec inquiétude la baisse sensible des crédits apportés au programme de réhabilitation et de réinsertion. Le Groupe de contact a souligné que la non réalisation du programme de réhabilitation et de réinsertion mettrait en danger la mise en œuvre de l’Accord de paix global d’Accra (ACPA) et la stabilité à long terme du Liberia ; il a également exhorté la communauté internationale à dégager des fonds supplémentaires au profit des efforts déployés dans le cadre de ce programme.

Le Groupe de contact a souligné l’importance d’une restructuration des forces armées libériennes (FAL) et salué les engagements pris par les États Unis à cet égard.  Le Groupe de contact a mis en exergue l’importance de garantir le déblocage de fonds suffisants pour la démobilisation des FAL et s’est engagé à administrer ces efforts. 

Le Groupe de contact a salué l’apport d’un soutien supplémentaire aux programmes de réinsertion et à l’aide fournie aux personnes déplacées dans leur propre pays, apport qu’ont annoncé les États Unis, la Suède et la Commission européenne.

Les membres du Groupe de contact ont rappelé que le départ de Charles Taylor constituait un pas décisif dans l’établissement de la paix au Liberia et ont salué la contribution nigérienne à cet égard. Un retour de Charles Taylor compromettrait la stabilité du Liberia. Le Groupe de contact a exprimé son soutien résolu aux efforts déployés pour s’attaquer à l’impunité régnant dans la région.

Le Groupe de contact a réitéré son appel à tous les États de la région à soutenir pleinement la mise en œuvre de l’Accord de paix global d’Accra, à empêcher leurs territoires d’être utilisés par des éléments armés visant à déstabiliser leurs États voisins et à renforcer la coopération régionale.

Le Groupe de contact a exhorté les chefs d’État des pays de l’Union de la rivière Mano à intensifier leur coopération sur les questions transfrontalières.

Le Groupe de contact a exprimé sa grave préoccupation devant l’impasse continuelle du processus de pays ivoirien et exhorté les parties impliquées dans le conflit en Côte d’Ivoire à s’engager eux-mêmes à mettre pleinement en œuvre les accords de Linas﷓Marcoussis et d’Accra III. À cet égard, le Groupe de contact a exprimé son soutien aux efforts de médiation déployés par le président sud-africain Thabo Mbeki dans le cadre de l’UA et exhorté les parties à pleinement coopérer à ces efforts de manière à permettre la tenue d’élections crédibles en octobre 2005. Le Groupe de contact a par ailleurs exprimé son soutien résolu au mandat confié à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et aux troupes de l’opération Licorne ainsi qu’à leur rôle important dans le processus de paix. Le Groupe de contact a exprimé sa préoccupation devant les rapports faisant état d’un recrutement par le gouvernement et les rebelles ivoiriens de mercenaires originaires du Liberia ou d’ailleurs. Le Groupe de contact a condamné l’usage de la violence sous quelque forme que ce soit dans la résolution du conflit ivoirien.

Le Groupe de contact a exprimé son soutien au processus de transition en cours en Guinée-Bissau. À cet égard, il a exprimé son adhésion à la tenue d’élections présidentielles le 19 juin et exhorté l’ensemble des parties prenantes en Guinée-Bissau d’accepter, à cette fin, un report d’un mois de l’échéance du mandat présidentiel. Le Groupe de contact a appelé la communauté internationale à continuer d’apporter son aide au processus électoral et au renforcement de la paix. Le Groupe de contact a salué le soutien fourni par les Nations Unies, la Banque mondiale et l’Union européenne aux efforts de réhabilitation et de réinsertion ainsi qu’à la réforme du secteur sécuritaire en Guinée-Bissau. 

Le Groupe de contact a souligné l’importance de la reprise d’un dialogue national en Guinée et salué l’engagement pris par le gouvernement à cette fin.

Le Groupe de contact a souligné combien il importait d’entreprendre des réformes démocratiques et économiques dans l’ensemble de la sous-région pour la stabilité et le développement à long terme de l’Afrique de l’Ouest. 

Il a été convenu que le Groupe de contact poursuivrait sa mission sur cette question par une concertation régulière.



Dernière mise à jour de cette page le : 23-03-2005

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