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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Communiqué
Les ministres de la Coopération au développement de l’UE ont discuté du suivi des efforts en faveur des populations touchées par le tsunami

Date de publication : 14-02-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Réunion informelle des ministres de la Coopération au développement


Les ministres de la Coopération au développement de l’UE se sont réunis en réunion informelle à Luxembourg sous la présidence du ministre luxembourgeois Jean-Louis Schiltz. La séance du 14 février était exclusivement consacrée au suivi du tsunami, et à la suite qui lui été donnée lors des Conseils "Affaires générales et relations extérieures" des 7 et 31 janvier derniers qui ont défini un plan d’action de l’UE.

"Nous nous sommes aujourd’hui penchés sur les premières démarches de mise en œuvre de ce plan", a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.

"Nous avons deux éléments très concrets qui sont sur la table aujourd’hui. D’une part il y a l’élément humanitaire. Nous avons de la part de la Commission un tableau du suivi des engagements qui ont étés pris par les Etats membres, parce qu’il nous importe d’être pleinement 'accountable' dans cette deuxième phase de la reconstruction qui se situe après la phase de la solidarité énorme qui a été la première phase. Nous entrons maintenant dans la phase de l’accountabilty'. Et je félicite la Commission d’avoir mis en place, suivant l’initiative de la présidence, un système de tableaux qui informe sur le niveau des engagements humanitaires. Les engagements humanitaires se montent à ce moment à 323 millions d’euros dont un tiers pour la Commission."

"Pour ce qui est de la deuxième phase, qui est la phase de reconstruction, la Commission vient également de mettre en place, sur initiative de la présidence et sur base du plan d’action,  un système de points focaux dans les différents Etats membres, qui a pour charge d’échanger, de centraliser, d’actualiser et ensuite de diffuser des informations relatives aux engagements financiers qui sont pris pour la phase de reconstruction, et également la transposition de ces engagements en décisions de financement liquide. Les Etats membres ont unanimement marqué leur appréciation pour ces initiatives."

"Nous avons ensuite fait un premier point sur l’effort humanitaire. Je me suis rendu vendredi le 11 février à New York, pour faire le point avec Jan Egeland, sous-secrétaire général des Nations unies pour les Affaires humanitaires, sur les objectifs de UN OCHA (United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), pour assurer le contrôle et le suivi au niveau de la phase humanitaire. Les Etats membres ont salué les efforts des Nations unies vers plus de transparence et soutiennent les efforts qui consistent à améliorer le système de suivi au niveau de la phase humanitaire. Jan Egeland m’a expliqué dans le détail que la UN OCHA a trouvé un accord avec Price Waterhouse Coopers pour améliorer le système de suivi qui s’appelle 'financial tracking' et également pour mettre en place un système de 'forensic accounting' dont l’objectif est de déceler dès le début quand des fonds sont acheminés dans la mauvaise direction."

 "J’ai également proposé à mes collègues de contacter l’ONU par une lettre qui émane des ministres du développement pour lui expliquer quelles sont nos attentes et celles des populations, lors de la deuxième phase sur le terrain. Par exemple l’école qui été détruite a-t-elle été réellement reconstruite et de façon durable?"

"Nous nous sommes également accordés à faire un premier bilan pour la phase humanitaire, six mois après le tsunami. Ce sera un bilan conjoint Nations unies - Commission - présidence, bilan qui sera présenté le 26 juin à Luxembourg."

Le ministre Schiltz a encore fait quelques observations concernant la première phase d’intervention humanitaire : "Il nous importe premièrement d’éviter des duplications, de rendre les systèmes aussi plus compatibles, d’améliorer la logistique là ou cela n’a pas encore très bien fonctionné. Tout cela comporte aussi des moyens à mettre à disposition de l'UN OCHA. Ensuite, pour ce qui est de la deuxième phase de reconstruction, nous avons retenu que les pays affectés doivent jouer un rôle directeur au niveau de la reconstruction. Il nous appartient de leur dire ce que nous pouvons faire, mais à eux de nous dire ce que nous devons faire. Nous devons mettre à contribution cette deuxième phase pour tenter de contribuer à la réduction des conflits qui existent dans les zones affectées. Cette deuxième phase est une phase où tous les responsables politiques doivent contribuer à la réduction de ces conflits. Dernière remarque, nous avons également besoin d’un système de suivi dont la première étape a été mise en place par la Commission. Nous allons à ce sujet prendre contact avec l’envoyé spécial de l’ONU, qui sera mise en place le 1er mars. Il s’agit de M. Bill Clinton. Nous avons finalement retenu, que les principes de la spécificité de l’aide humanitaire doivent être respectés."

Les ministres se sont également penchés sur la capacité de réaction rapide de l’UE en cas de crise. "La discussion sur ce sujet n’est pas terminée", a dit le ministre Schiltz. ."La présidence a retenu trois éléments. Premièrement, il nous importe, d’améliorer le dispositif de communication et d’information. Deuxièmement, il nous incombe de faire le nécessaire pour que les dispositifs existants ne soient pas dupliqués, car il y va de l’efficacité de l’aide. Troisièmement, il importe de respecter le rôle premier de l’ONU, et les principes humanitaires dans cette première phase."

Répondant à une question sur le montant de l’aide publique au développement, Jean-Louis Schiltz a affirmé: "La discussion qui concerne le renforcement des capacités rapides, est une discussion qui est en cours. Mais ni la présidence ni la Commission ne sont en position de tirer des conclusions définitives à ce stade."

"Nous n’allons pas changer les choses pour le plaisir de les changer. Nous n’allons pas changer les choses non plus pour nous rendre compte après que nous dupliquons les mécanismes existants, mais nous allons changer les choses pour renforcer et améliorer la coordination très concrètement. Nous nous sommes réunis avec le commissaire Michel le 4 janvier, la coordination s’est mise en place difficilement, mais c’était dû à la situation sur le terrain. Elle s’est mise en place pourtant sous l’égide de l’UN OCHA. Ce qu’il faut éviter, c’est que nous nous retrouvions, dans une situation de crise, sur un aéroport avec 15 organisations qui veulent toutes avoir un rôle de coordination."

"Le rôle premier d’UN OCHA n’est rien de nouveau, puisqu’il existe des accords entre UN OCHA et le MIC (Mécanisme de la protection civile de l’UE) et UN OCHA et ECHO qui ont été signés au cours de l’année 2004. Nous nous sommes rendus compte, qu’il y a matière à amélioration au niveau de la communication et de l’information entre les Etats membres. C’est de là que vient l’idée d’un mécanisme de coordination. Dans le cadre de notre réflexion, nous devons aborder toutes les idées qui permettent d’améliorer la coordination, comme les idées visant a créer un corps humanitaire. Toutes ces idées sont au stade de réflexion. Nous voulons tous améliorer et non dupliquer les choses."

En réponse à une autre question relative au montant de l’aide publique au développement (APD) des Etats membres de l'UE et de l'UE, Jean-Louis Schiltz a répondu: "L’Union a décidé, le 9 novembre 2004, qu’elle doit jouer un rôle premier au 'Forum de haut niveau', en septembre à New York sur les Objectifs du Millénaires, et de ce qu’il faut faire pour atteindre ces objectifs. Il est clair qu’il faut augmenter les contributions de l’APD. Il m’importe de ne pas tomber dans l’écueil du 'name and shame'. Les Etats membres doivent travailler ensemble pour voir quelles sont les difficultés que certains ont, pour pouvoir ensemble augmenter les engagements pour avoir une position forte à l’ONU en septembre. Mais je ne peux citer de chiffre ni aujourd’hui, ni demain."   




Dernière mise à jour de cette page le : 15-02-2005

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