Note: Votre navigateur n'affiche pas correctement ce site parce qu'il s'agit d'une version relativement ancienne d'un navigateur ou parce qu'il ne respecte pas les standards généralement préconisés pour les pages web. Pour en savoir plus lisez nos notes de conception.
Loin de pouvoir se targuer d’une longue et riche tradition cinématographique nationale, le Grand-Duché a su ces dernières années trouver sa place dans l'industrie audiovisuelle mondiale. De nombreux films ou coproductions luxembourgeois ont été présentés, voire primés lors de grands festivals internationaux. Le pays voit ainsi grandir jour après jour, année après année, un nouveau fleuron de son économie: la production audiovisuelle.
La professionnalisation du secteur
Grand succès pour les coproductions luxembourgeoises
Une génération de réalisateurs luxembourgeois reconnus
Films made in Luxembourg
Les films d’animation
Depuis les années 1990, les coproductions avec des sociétés étrangères ont attiré à des intervalles réguliers des stars du grand écran au Luxembourg. John Malkovich, Nathalie Baye, Nicolas Cage, Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Philippe Noiret, Jeremy Irons ou Al Pacino ont déjà exercé leur talent au Grand-Duché. Par ailleurs, des acteurs, réalisateurs et techniciens luxembourgeois ont également su tirer leur épingle du jeu et graver leur nom au tableau international des professionnels du 7e art.
Ainsi est née une industrie nationale qui n'a rien à envier aux productions étrangères. Quelques chiffres en témoignent: il existe aujourd'hui au Luxembourg une quarantaine de sociétés de production dont une demi-douzaine produit régulièrement des longs métrages, quelques studios d'animation ainsi qu’une trentaine de sociétés de service spécialisées.
Cette jeune branche d’activité compte plus de 500 cinéastes, luxembourgeois et étrangers confondus, dont près de quarante réalisateurs, et tourne actuellement entre huit et quinze longs métrages par an. La majorité des cinéastes se consacre pour l’instant aux courts métrages et aux documentaires.
1989 allait devenir une nouvelle année charnière pour le cinéma luxembourgeois. Le gouvernement décida d’investir 15 millions de francs luxembourgeois (372.000 euros) dans la production d’un film qui devait être tourné à l’occasion du 150e anniversaire de l’indépendance du pays: Schacko Klak. Le film a été adapté du roman du même nom de l’auteur luxembourgeois Roger Manderscheid, qui y raconte son enfance pendant la Seconde Guerre mondiale dans un village situé non loin de la capitale luxembourgeoise.
De cette expérience, les producteurs luxembourgeois ont tiré la conclusion qu’il devenait temps de professionnaliser les structures de production. Le gouvernement luxembourgeois prend alors la décision de promouvoir cette industrie. N'ayant aucune véritable tradition cinématographique sur laquelle s’appuyer, le Luxembourg se donne les moyens d'en créer une.
Le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle, créé en 1990, est l’instance officielle en charge de la promotion et du développement du secteur audiovisuel. Il met en œuvre l’ensemble de la politique de soutien à la production audiovisuelle.
Bien évidemment, la présence au Luxembourg de deux géants de la communication audiovisuelle, RTL Group, télé- et radio-diffuseur européen, et la Société européenne des satellites (SES), a contribué à attirer au Luxembourg de nombreuses entreprises innovatrices du secteur.
Le secteur du cinéma au Grand-Duché connaît alors une évolution extrêmement rapide au cours des années 1990.
Alors que tous genres confondus (documentaires, longs et courts métrages, reportages), on avait produit quelque 110 films entre 1899 et 1989, il y en eut 120 entre 1990 et 1999 dont la plupart étaient des courts métrages.
En 1992, le film Hochzäitsnuecht de Pol Cruchten fut le premier long métrage 100% luxembourgeois présenté au Festival de Cannes (dans la section Un certain regard). Le film remporta ensuite le prix Max Ophüls au festival du même nom à Sarrebruck/Allemagne.
Le gouvernement luxembourgeois de son côté poursuiva ses efforts de soutien au secteur de l’audiovisuel, notamment par le biais d’accords de production avec des pays étrangers. Des protocoles d’entente sur les relations audiovisuelles ont été signés en 1994 avec le Québec et en 1996 avec le Canada. De même, des accords cinématographiques ont été signés en 2001 avec la France, puis, en 2002, avec l’Allemagne.
En l’absence d’un marché national permettant de rentabiliser un long métrage, la plupart des sociétés nationales se sont tournées vers les coproductions avec des maisons de production étrangères. D’autre part, des producteurs étrangers avaient de plus en plus souvent recours à leurs collègues luxembourgeois pour monter leurs projets.
Ce sont surtout les coproductions luxembourgeoises, réalisées au cours des cinq dernières années et tournées partiellement au Grand-Duché, qui témoignent du succès remporté par les efforts de soutien du gouvernement luxembourgeois:
De Venise à Esch-sur-Alzette: Après avoir tourné plusieurs scènes à Venise, l’équipe du tournage de Secret Passage s’est installée sur la friche industrielle appelée Terres Rouges à Esch-sur-Alzette. En l'espace de six mois, quelque 300 artisans et ouvriers avaient transformé six hectares de cette friche abandonnée pour leur donner l’apparence de la Venise de la fin du XVIe siècle. Ces décors ont été conçus par Miljen Kreka Kljakovic. |
Cinénygma et Lëtzebuerger Filmpräis Organisé en collaboration avec le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle, Cinénygma Luxembourg International Film Festival propose chaque année une trentaine de films européens et internationaux, une compétition pour longs et courts métrages ainsi que la Nuit du film fantastique. Au total, quatre prix sont décernés par le festival: le Grand prix Cinénygma pour le meilleur film du festival, le Méliès d’argent pour le meilleur film fantastique européen, le Prix du public et le Prix du jury pour le meilleur court métrage. En 2003 a également été décerné le premier Lëtzebuerger Filmpräis dans le cadre d'une semaine dédiée entièrement aux productions nationales. L’objectif de ce prix est de récompenser les meilleures contributions au cinéma luxembourgeois. |
Ces dernières années, seuls deux longs métrages ont été tournés en langue luxembourgeoise, Back in Trouble (1997) et Le Club des chômeurs (2002), tous deux d’Andy Bausch. Par ailleurs, seuls 6 réalisateurs luxembourgeois ou résidant au Luxembourg (Andy Bausch, Pol Cruchten, Paul Scheuer, Geneviève Mersch, Laurent Brandenbourger et Luis Galvão Teles) ont jusqu’à présent tourné des longs métrages.
Le Club des chômeurs connut un succès fulgurant lors de sa sortie en salle en 2002 avec plus de 40.000 entrées. Des acteurs luxembourgeois tels que Thierry Van Werveke, Myriam Muller, André Jung, Marco Lorenzini, Fernand Fox et Luc Feit y figurent en tête d’affiche. En 2004, est tournée la suite de ce film au succès historique: il s’agit du film La Revanche, comédie coécrite par Andy Bausch, Jean-Louis Schlesser et Nicolas Steil, qui s’appuie à la fois sur les personnages principaux du Club des Chômeurs et sur de nouveaux personnages interprétés par des acteurs provenant d’horizons variés et qui s’inscrit dans la réalité luxembourgeoise d’aujourd’hui, moderne, multiculturelle et multilingue.
En 2002, Geneviève Mersch, cinéaste luxembourgeoise qui s’était déjà distinguée en réalisant des courts métrages et des documentaires très remarqués, tourna son premier long métrage J’ai toujours voulu être une sainte. En 2003, ce film a reçu le "Zénith d’or" du meilleur premier long métrage au Festival des films du monde de Montréal et fut proclamé "meilleur long métrage luxembourgeois" lors de la 1re remise de prix du Lëtzebuerger Filmpräis en 2003.
En 2001, Pol Cruchten a tourné Boys on the Run en anglais aux Etats-Unis.
Black Dju (1996), également de Pol Cruchten, avec Philippe Léotard et la chanteuse capverdienne Cesaria Evora, fut projeté dans de nombreux festivals à travers le monde.
Luis Galvão Teles de son côté a réalisé Fado Blues en 2002.
En 2002, le Luxembourgeois Laurent Brandenbourger a co-réalisé avec le Belge Philippe Boon le long métrage Petites Misères, avec Marie Trintignant.
Dan Wiroth, un autre réalisateur luxembourgeois, a raflé des prix dans tous les festivals de la fin des années 1990 avec son court métrage Fragile dans lequel il animait des verres.
En 2001, Dan Wiroth connut un succès similaire avec son court métrage intitulé Ere Mela Mela, qui a obtenu, entre autres, le Prix Hans Züllig pour le meilleur film de danse à la 52e édition du Festival international des courts métrages de Montecatini en Italie. Dan Wiroth a récidivé en 2003 avec un nouveau film de danse, intitulé cette fois If not Why not (Prix du meilleur court métrage lors de la 1re édition du Lëtzebuerger Filmpräis).
Im Anfang war der Blick (Au commencement était le regard, 2002) de la réalisatrice luxembourgeoise Bady Minck s’est retrouvé en compétition officielle dans la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes en mai 2003.
Créé en 1989, le Centre national de l'audiovisuel (CNA) archive les productions nationales et en général tous les films produits ou coproduits au Grand-Duché, ainsi que les collections film, vidéo et audio de RTL Télé Lëtzebuerg et dispose également d’une très importante collection de films de famille. Le CNA produit et coproduit par ailleurs lui-même des documentaires à base d’archives (Little Big One, Histoires de jeunesse, D’Lëtzebuerger am Tour de France, Ons Arméi).
En 1997, le CNA, en collaboration avec le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle et l’Union luxembourgeoise de la production audiovisuelle (ULPA), a lancé un programme intitulé Films made in Luxembourg pour distribuer sur cassette vidéo des documentaires sur le Grand-Duché, mais également des films de fiction, et proposer leur programmation régulière sur la chaîne de télévision nationale.
En décembre 2003, le CNA a sorti le documentaire très remarqué d’Andy Bausch intitulé L’homme au cigare qui avait été sacré meilleur film de l’année au premier Lëtzebuerger Filmpräis, ex æquo avec Geneviève Mersch pour son J’ai toujours voulu être une sainte.
Le documentaire Heim ins Reich, réalisé par Claude Lahr et produit par le Centre national de l’audiovisuel, a remporté en 2004 un grand succès auprès du public. Il s’agissait de la première fois qu’un film luxembourgeois est arrivé en tête du box-office au Grand-Duché et la première fois qu’un documentaire a dominé le box-office.
Au début des années 1990, certains studios luxembourgeois se spécialisent dans le cinéma d’animation. Depuis, ce secteur affiche plusieurs succès incontestés dans le milieu et une véritable plate-forme industrielle reconnue de par le monde s’est créée au Grand-Duché.
Exemples de films d’animation réalisés ou coproduits par des sociétés luxembourgeoises:
Copyright © Gouvernement luxembourgeois