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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Document de travail
Document de travail relatif au point 5 de l'ordre du jour: Non-papier de la Présidence - Promouvoir la politique européenne de sécurité et de défense (PESD)

Date de publication : 11-03-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Réunion informelle des ministres de la Défense


Contrairement au marché unique et à la monnaie unique, dont les vertus ont été promues à grand renfort de campagnes de publicité faisant l’objet d’un battage médiatique sans précédent, l’évolution de la PESD, encore jeune, se fait dans la plus grande discrétion, le  plus souvent à la marge des parlements nationaux, qui ne la prennent pas suffisamment en compte, et à l’écart du grand public. Afin de mieux promouvoir la PESD, les responsables politiques devraient contribuer à l’élaboration d’une stratégie de communication plus  affinée et mieux ciblée.

Le climat actuel y est favorable : des études et sondages récents montrent que la grande majorité des Européens (71 %) aimeraient voir l’UE devenir une super-puissance au même titre que les Etats-Unis, mais l’enthousiasme retombe de moitié lorsqu’on leur explique que cela impliquerait un plus haut niveau de dépenses militaires. Cette ambition d’une puissance européenne n’est motivée par une volonté de rivaliser avec les Etats-Unis que pour 30% des Européens ; 63% des personnes interrogées pensent au contraire qu’une Europe plus forte serait mieux à même de coopérer efficacement avec les Etats-Unis.

50% des Européens souhaitent que l’UE mène une diplomatie et une politique de sécurité plus indépendantes.

Si Européens et Américains ont une perception à peu près semblable des menaces qu’ils affrontent, plaçant le terrorisme international et le fondamentalisme islamique au premier rang de leurs préoccupations sécuritaires, seulement 28% des Européens (54% des Américains) approuvent la force militaire comme meilleur moyen pour préserver la paix.

Davantage d’Américains que d’Européens sont prêts à approuver le recours à la force pour empêcher un attentat terroriste, mettre fin à la prolifération nucléaire, défendre un allié de l’OTAN et changer un régime qui viole les droits de l’homme.

En revanche, davantage d’Européens que d’Américains approuveraient le recours à la force pour répondre à des désastres humanitaires, pour mettre fin à des guerres civiles ou pour assurer le maintien de la paix.

La PESD fait désormais partie de notre vie quotidienne et il est important de souligner son caractère indispensable dans un monde globalisé de plus en plus dangereux. Pour mieux faire véhiculer les messages que contient la PESD il n’y a pas de secret: il faut l’expliquer, la vulgariser, l’envelopper dans un langage courant tout en débattant de ses concepts pour mieux la répandre dans le public. Dans les sociétés occidentales, et plus particulièrement européennes, dans lesquelles les conflits armés ont sinistre réputation et où les horreurs de la guerre sont encore profondément ancrées, parler de sécurité et de défense suscite souvent la méfiance et provoque un sentiment de malaise qui a tendance à traîner en longueur. Or, il n’y a rien de tel pour s’éterniser que les idées reçues et les sentiments trompeurs.

C’est la raison pour laquelle l’Union européenne et ses Etats membres doivent s’activer encore davantage pour développer une véritable stratégie de communication autour de la PESD. Son but devrait être de rallier une large part de l’opinion publique et de légitimer la PESD par un fort soutien parlementaire et populaire. Cette adhésion ne sera possible que si ceux, en charge de l’implémentation de la PESD, sauront faire œuvre d’endurance et de pédagogie.

Lors de leur réunion informelle, les ministres de la Défense pourraient échanger leurs vues à ce sujet. Le débat devrait se focaliser sur le développement d’un certain nombre de messages clés que toute politique de promotion de la PESD devrait contenir. A ce titre, il conviendrait:

  • de rappeler les valeurs fondamentales (liberté, état de droit, droits de l’homme) qui fondent le socle de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et dont la PESD fait partie ;
  • de décrire clairement les menaces et les dangers, en particulier le terrorisme, qui nous guettent tout en évitant de créer un sentiment diffus d’insécurité qui serait injustifié ;
  • d’énumérer les réalisations concrètes déjà accomplies par la PESD (missions militaires, humanitaires et civiles) qui ont contribué à stabiliser la situation politique en Europe et au-delà de ses frontières;
  • d’évoquer le lien entre la PESD et les politiques de défense et de sécurité nationales en mettant l’accent sur les besoins de renforcer les capacités militaires et de poursuivre les efforts budgétaires y liés.

Par ailleurs, la discussion devrait porter sur les instruments et moyens à mettre en œuvre pour véhiculer au mieux les messages contenus dans une telle politique.


A ce sujet ...



Dernière mise à jour de cette page le : 11-03-2005

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