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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Discours prononcé par François Biltgen à l’occasion de la conférence "Promouvoir l’innovation et la compétitivité : Un dialogue transatlantique"

Date du discours : 28-04-2005

Lieu : The Hague

Orateur : François Biltgen, Minister for Culture, Higher Education and Research

Domaine politique : Compétitivité (marché intérieur, industrie, recherche)


Excellences,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,

Je suis très heureux d’être avec vous aujourd’hui et je vous remercie de l’opportunité donnée à la présidence de l’UE de s’exprimer à ce stade de la conférence de ce jour.

Mon collègue M. Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur et coordinateur du gouvernement luxembourgeois pour la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne, est retenu à Luxembourg par une obligation liée à la présidence et m’a demandé de vous faire part de ses regrets.

En tant que ministre à la fois du Travail et de l’Emploi et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, je me sens tout à fait dans mon élément dans cette conférence.

Je suis convaincu que la principale tâche d’un ministre du Travail et de l’Emploi ne se limite pas à compter les demandeurs d’emplois, mais à créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité.

Vous comprendrez donc pourquoi la compétitivité de l’économie européenne est l’un des trois thèmes majeurs de politique économique de la présidence de l’UE au premier semestre 2005.

Le sommet européen de printemps a procédé à l’examen à mi-parcours de la stratégie de Lisbonne et noté l’insuffisance des progrès accomplis en direction de ses objectifs. Le Conseil a également posé les fondations d’une nouvelle gouvernance afin d’atteindre l’augmentation désirée de la croissance et de l’emploi en Europe.

Il s'agit là d'une clé pour passer d’un concept d'emplois sûrs à un concept de sécurité de l’emploi.

Le Conseil a par conséquent souligné l’importance du renouvellement et du renforcement des bases de la compétitivité en Europe, en mettant l’accent sur le savoir, l’innovation et le capital humain.

J’ai beaucoup apprécié les propos du Premier ministre Balkenende qui a indiqué que l’innovation, l’esprit d’entreprise et la responsabilité sociale des entreprises doivent aller de pair.

Nous ne pouvons pas concurrencer, et nous ne concurrencerons pas, les pays émergents sur la question des salaires et des normes sociales bas . Nous ne construirons pas notre compétitivité en détruisant notre environnement et notre nature.

La semaine dernière, le Conseil "Compétitivité" de l’Union européenne a discuté pour la première fois de ce que nous appelons les"lignes directrices intégrées" de croissance et d’emploi. Il se réunira à nouveau le 10 mai pour aborder les aspects micro-économiques de ces lignes directrices.

Ces lignes directrices reflètent le consensus sous-jacent aux "Programmes nationaux de réforme de trois ans", adoptés sous la responsabilité des Etats membres après une large consultation des parties prenantes, partenaires sociaux et de l’ensemble de la société.

Les Etats membres sont appelés à assumer la responsabilité des objectifs de compétitivité de la stratégie de Lisbonne et à communiquer régulièrement leurs progrès en matière de croissance et d’emploi.

Comme je l’ai indiqué, le savoir, l’innovation et le capital humain figurent parmi les principales priorités de ces programmes nationaux de réformes.

La conférence d’aujourd’hui intervient donc à un moment très opportun pour évoquer la dimension transatlantique de l’innovation et de la compétitivité. Elle nous donne l’occasion de réfléchir aux multiples dimensions du couple innovation-compétitivité. Elle offre un cadre propice au partage d’expériences et de meilleures pratiques. Elle souligne et confirme que le but de la stratégie de Lisbonne n’est pas d’organiser un match entre l’Europe et l’Amérique du Nord par simple esprit de compétition, mais plutôt d’améliorer les performances européennes de croissance et d’emploi et, à terme, le niveau de vie.

La stratégie de Lisbonne et l’Initiative nationale des Etats-Unis en faveur de l’innovation partagent de nombreux objectifs et moyens. Chacun d’entre nous peut apprendre au contact de l’autre.

Je suis très heureux que la conférence ait préparé le terrain pour que l’innovation devienne l’un des ressorts clés de la compétitivité dans "l’Agenda transatlantique" en soulignant la dimension internationale de l’innovation, les facteurs favorables à son éclosion et les barrières qui peuvent lui faire obstacle.

Je suis convaincu que nous pourrons mettre à profit les interventions et échanges de vues féconds de cette journée de manière avantageuse des deux côtés de l’Atlantique pendant les mois et années à venir.

  • Premièrement, en prenant des initiatives concrètes de renforcement de la coopération entre les Etats-Unis et l’Europe pour engendrer innovation et savoir, dans un cadre à définir par les gouvernements et la Commission.
  • Deuxièmement, en s’inspirant des nombreuses bonnes idées évoquées aujourd’hui lors de cette conférence pour renforcer et promouvoir en Europe les systèmes d’innovation et leurs produits. Les parties prenantes des deux côtés de l’Atlantique doivent jouer un rôle moteur dans ce processus continu.

Comme je l’ai dit, cette conférence ne pouvait pas tomber plus à propos.

Au début avril, la Commission européenne a soumis au Conseil et au Parlement sa proposition de 7e programme-cadre pour la recherche et le développement ainsi que sa proposition de "Programme de compétitivité et d’innovation".

Je suis particulièrement fier que nous soyons proches d’un accord sur la création d’un Conseil européen de la recherche (CER). Je suis convaincu qu’un tel Conseil offre une grande chance de redonner sa compétitivité à la recherche européenne, particulièrement si cette nouvelle institution, dirigée par des scientifiques, repose sur une structure véritablement indépendante tournée vers la promotion de projets de recherche fondamentale de haut niveau scientifique, particulièrement dans les spécialités scientifiques émergentes. Ce nouveau mécanisme de financement européen est destiné à soutenir la recherche de pointe dans ce qu’elle a de meilleur, pour ainsi dire aux frontières du savoir : "Aux frontières de la recherche : le défi européen". Comme vous l’avez peut-être remarqué, nous nous sommes largement inspirés des Etats-Unis pour développer cette idée.

Le Conseil et le Parlement discuteront de ces propositions dans les semaines et les mois à venir et, je l’espère, trouveront rapidement un accord sur le contenu et les ressources qui seront assignés à ces initiatives pluriannuelles.

Chaque Etat membre prépare actuellement son programme national de réformes en vue de le soumettre à la Commission d’ici la mi-octobre. Il est à espérer – et nous devons tout faire dans ce but – que les questions de recherche, de développement et de promotion de l’innovation figureront en bonne place dans ces plans nationaux d’action et que ces derniers prendront en compte et complèteront utilement les lignes directrices européennes.

L’objet de cette conférence est de faire de l’innovation un thème permanent du dialogue transatlantique, d’encourager l’éclosion d’un climat d’innovation atlantique et de renforcer les relations transatlantiques dans leur ensemble par des coopérations et des partenariats concrets.

Permettez-moi de souligner quelques thèmes qui me sont chers : nous devons favoriser la mobilité des chercheurs et des étudiants et développer la coopération entre universités. Je suis donc heureux que vos conclusions abordent ces questions. Pour concrétiser l’idée de mobilité, il faut proposer aux étudiants des cursus universitaires similaires. Il est donc extrêmement important de poursuivre l’application du processus de Bologne en Europe.

La présidence de l’UE est déterminée à donner l’élan nécessaire à ce sujet lors du prochain sommet UE/Etats-Unis.

Pour terminer, je tiens à remercier le Premier ministre Balkenende et les ministres Brinkhorst et Van der Hoeven de leur initiative et de leur hospitalité en accueillant cette manifestation importante aux Pays-Bas.

Je souhaite également remercier Deborah Wince-Smith et le Conseil "Compétitivité" de leur contribution au succès de cette conférence.

Au nom de la présidence, j’exprime le vœu qu’il s’agisse d’un pas dans une longue et intense coopération transatlantique dans le domaine de l’innovation.

Merci beaucoup.



Dernière mise à jour de cette page le : 02-05-2005

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