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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Discours du Premier ministre Jean-Claude Juncker lors de la signature du traité d’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’Union européenne

Date du discours : 25-04-2005

Lieu : Luxembourg, Abbaye de Neumünster

Orateur : Jean-Claude Juncker

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Signature du traité d’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l'Union européenne - 25 avril 2005


Altesses Royales,

Messieurs les Présidents,

Messieurs les Premiers Ministres,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Chers amis.

Au nom de mon gouvernement et au nom de l’Union européenne je vous souhaite une cordiale bienvenue à Luxembourg. Mes mots de bienvenue, en effet, viennent du cœur, parce que j’ai le cœur rempli de joie.

Les négociations d’adhésion avec la Bulgarie et la Roumanie ont connu leurs hauts et leurs bas, elles furent difficiles, compliquées sur un plan technique, éprouvantes sur un plan politique. C’est dans la nature des choses. D’ailleurs, nous le savions quand nous avons décidé pour leur principe, en décembre 97 dans cette même ville de Luxembourg, sous la Présidence luxembourgeoise précédente.

Aujourd’hui, nous signons, bien sûr à Luxembourg, les traités d’adhésion qui permettront à la Bulgarie et à la Roumanie de devenir membre de l’Union européenne en janvier 2007. D’ici là, des progrès restent à accomplir, si nous voulons respecter, quant à leur contenu, toutes les exigences que le respect du calendrier nous impose.

Je voudrais que nous signions ces traités dans la joie, dans cette joie à laquelle nous autorise le bilan des efforts accomplis et à laquelle nous invite la somme des perspectives nouvelles. Sur leur chemin vers l’adhésion, la Bulgarie et la Roumanie ont dû refaçonner, dans un laps de temps extrêmement court, leurs systèmes économiques et sociaux pour les adapter aux normes européennes.

Dans nos pays, membres de l’Union européenne parfois depuis des décennies, nous mesurons mal l’extraordinaire performance de cet ajustement multiforme et solide. Il me tient donc à cœur de rendre hommage aux Bulgares et aux Roumains, surtout et avant tout aux plus modestes d’entre eux, d’avoir pris sur eux le poids de toutes ces transformations dont le long cortège a dû leur sembler interminable. Leur courage et leur volonté de faire n’ont cessé de nous impressionner, ils nous impressionneront encore dans la mise en œuvre des réformes, notamment judiciaires, qui restent à faire.

L’histoire sans vérité est comme une journée sans lumière. La vérité est que la Bulgarie et la Roumanie, comme les autres pays de l’Europe centrale et de l’Europe orientale, n’ont pas connu comme nous la liberté de disposer d’elles-mêmes, n’ont pas pu - comme nous pouvions le faire - articuler leur souveraineté, leurs convictions et leurs rêves. Ce funeste décret de l’histoire de l’après-guerre, qui scindait l’Europe en deux et qui voulait séparer à tout jamais les deux parties de l’Europe, fut d’une implacable logique d’application dans ces deux grandes nations que sont la Bulgarie et la Roumanie.

Aujourd’hui, nous mettons fin à ce funeste décret. Aujourd’hui, nous célébrons les retrouvailles entre l’histoire et la géographie européenne.

Depuis le début des années 90 et aujourd’hui plus encore, nous sommes en marche vers plus de liberté, plus de démocratie, plus de bien-être, plus de joie de vivre ensemble.

Finis les affrontements dangereux de jadis. Finie la peur de l’autre. Finis les fusils des uns menaçant la vie des autres. Finies les consciences emprisonnées, parce qu’elles furent emprisonnées en Bulgarie et en Roumanie. Finis les rêves brisés et les rêves avortés puisqu’ils furent brisés et avortés très souvent en Bulgarie et en Roumanie.

Nous sommes en marche, oui, mais rien n’est facile sur ce continent compliqué qu’est l’Europe rien n’est jamais facile, mais désormais avec la Bulgarie et la Roumanie, pour la Bulgarie et la Roumanie, pour l’Europe, tout ce qui est noble, tout ce qui est digne, tout ce qui élève l’homme devient enfin possible, est possible partout en Europe.

Alors, du fond du cœur, accueillons les peuples bulgares et roumains, ces peuples courageux et ces peuples nobles au sein de notre grande famille. Accueillons-les, 60 années après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, pour faire de notre continent, si souvent martyrisé et brisé, un artisan de paix à l’intérieur et dans le monde.

Ensemble, ayons le courage et la détermination qui doivent accompagner les grandes ambitions et les longues distances.

Je vous remercie.


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Dernière mise à jour de cette page le : 26-04-2005

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