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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Discours de Josep Borrell Fontelles, président du Parlement européen lors de la cérémonie de signature du traité d'adhésion avec la Bulgarie et la Roumanie

Date du discours : 25-04-2005

Lieu : Luxembourg, Abbaye de Neumünster

Orateur : Josep Borrell Fontelles

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Signature du traité d’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l'Union européenne - 25 avril 2005


Vos Altesses Royales,

Monsieur le Président de la Bulgarie,

Monsieur le Président de la  Roumanie,

Monsieur le Président du Conseil,

Monsieur le Président de la Commission,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs,

Le 13 avril dernier, le Parlement européen s'est prononcé, à une écrasante majorité, en faveur de l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'Union européenne. Par les avis conformes qu'il a émis, il a ainsi donné le feu vert au nouvel élargissement.

Ce vote couronne, chers amis bulgares et roumains, les années d'efforts déployés par vos gouvernements et vos populations afin de satisfaire les critères d'adhésion et de moderniser vos pays respectifs, marqués par le lourd héritage du passé.

Il s'agissait d'un défi de taille. Et vous l'avez relevé en faisant le choix de la démocratie et de l'Union européenne. Vos populations ont su accepter les réformes nécessaires à l'assainissement économique de vos pays.

C'est vrai, nous avons été exigeants notamment d'un point de vue politique. Au cours des négociations, le Parlement européen a mis l'accent sur les indispensables progrès à accomplir.

 Nous avons également suivi de très près les rapports de la Commission européenne sur les insuffisances ou les carences du processus. Nous y apporterons toujours la même attention.

Il nous reste deux ans pour que l'adhésion soit pleine et entière. Le Parlement est d'ailleurs associé au suivi des efforts qui restent à accomplir et à la prise de décision pour le cas où les clauses de sauvegarde devraient être utilisées.

Nous avons été des partenaires amicaux, mais aussi exigeants.  Tout au long de ce parcours, nous avons encouragé le changement. Nous l'avons soutenu, car il traçait le chemin de l'adhésion à l'Union. Nous l'avons fait, car nous savions que le changement serait avant tout profitable à vos concitoyens.

Aujourd'hui, nous savons que cette perspective d'adhésion fut un levier puissant dans la mise en œuvre des réformes. Elles doivent se poursuivre dans l'intérêt commun. Je pense notamment à certains domaines très précis, comme la justice et les affaires intérieures, l'environnement et la concurrence.

Pour réaliser l'objectif, chacun se doit d'y apporter sa contribution. La qualité de la démocratie, la force de l'Etat de droit, dépendent de chacun d'entre nous.

L'adhésion à l'Union implique des droits et des obligations. Nous devons veiller à ce qu'ils soient respectés et que les engagements soient tenus de part et d'autre.

C'est ensemble que nous devons défendre et conforter les valeurs et les principes qui fondent notre Union européenne.

C'est ensemble que nous devons lui donner son futur visage, son identité.

L'Union doit acquérir son autonomie politique grâce à la Constitution. Elle ne saurait être un simple club et notre politique ne coïncidera pas toujours avec celle des Etats-Unis, ni celle d'autres puissances ou Continents.

En Europe, nous avons, certes, débuté avec le marché commun. Mais si l'Union européenne est un marché, elle est également un système de cohésion sociale qui nous définit par rapport aux autres modèles occidentaux.

L'Union européenne se fonde sur la solidarité financière. Nous sommes en plein débat sur le renouvellement des perspectives financières et le PE est décidé à trouver un accord avec le Conseil des ministres. Mais pas n'importe quel accord ! Un accord qui donne à l'Union européenne les moyens de répondre au défi de l'élargissement pour la période 2007-2013. Si nous n'y parvenons pas, le PE utilisera pleinement ses prérogatives financières dans le cadre de la procédure budgétaire annuelle.

L'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, comme toute autre adhésion, n'est pas une fin en soi, mais l'occasion d'enrichir le projet d'intégration européenne. Celui-ci vise à promouvoir la paix et ses valeurs, dont la protection des droits de l'Homme, à créer un espace de solidarité et de prospérité, et à affirmer le rôle de l'Europe dans le monde.

Il y a moins d'un an, l'UE s'est élargie à dix Etats, dont huit de l'Europe centrale et orientale. Leur adhésion fut un symbole de l'Europe réunifiée, réconciliée après une séparation "contre nature". Elle a fait le malheur de deux générations.

Les retrouvailles de mai dernier ne seront complètes que lorsque vous serez intégrés à l'Union.

En 2007, l'Europe sera à nouveau gagnante !

Josep BORRELL FONTELLES

Président du Parlement Européen


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Dernière mise à jour de cette page le : 25-04-2005

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