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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Intervention de Claude Wiseler, ministre des travaux publics, au nom de l'UE à la 13ième session de la Commission du développement durable: Discussion avec les agences de l'ONU et les institutions financières internationales

Date du discours : 21-04-2005

Lieu : New York

Orateur : Claude Wiseler, ministre des Travaux publics

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures


  • Les Objectifs de Développement du Millénaire et les objectifs du Sommet Mondial de Développement Durable sont éminemment complémentaires. L'UE estime qu'il est donc important que les organisations des Nations Unies et les Institutions Financières Internationales les considèrent comme telles dans leurs programmes de travail. La mise en œuvre effective du plan d'application de Johannesburg est essentielle en vue d'atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire. La nécessité de traiter l'environnement, la pauvreté et les maladies infectieuses d'une manière intégrée a été soulignée avec force par le Groupe de haut niveau sur les menaces et les défis. L'adoption d'actions et d'options stratégiques concrètes dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et des établissements humains constitue un pas décisif en vue d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement en général, l'ODM 7 en particulier, ainsi que les objectifs plus vastes en matière de développement durable. Dans cet esprit, l'UE est fermement convaincue de la nécessité impérieuse pour les organisations des Nations Unies et les IFI de considérer les décisions politiques et les mesures que nous arrêterons ici, à la 13ème réunion de la CDD, comme faisant partie intégrante de leurs propres stratégies visant à atteindre les ODM.

  •  L'ONU a décidé de faire du développement durable un élément essentiel du cadre général des activités de l'Organisation des Nations Unies, surtout pour ce qui est d'atteindre les objectifs de développement convenus sur le plan international, notamment ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire des Nations Unies (A/res/57/253). Aussi, les agences des Nations Unies devraient﷓elles, de concert, œuvrer résolument en faveur d'un suivi intégré des sommets de Doha, Monterrey et Johannesburg. Cette intégration devra être encouragée tant pour ce qui est des activités opérationnelles que des orientations normatives et politiques se rapportant à ces activités. Des capacités suffisantes au niveau des différents pays sont une condition préalable de cette approche intégrée. L'UE considère que le plan stratégique de Bali pour l'appui technologique et le renforcement de capacités, l'initiative du PNUD sur la pauvreté et l'environnement, le projet du PNUE sur la pauvreté et l'environnement, ainsi que le "Partenariat mondial sur la pauvreté et l'environnement" du PNUD/PNUE constituent des contributions précieuses aux efforts visant à renforcer la gouvernance environnementale sur le plan national.
    La dimension environnementale de tous les ODM ainsi que la contribution des agences concernées à la dimension environnementale doivent faire l'objet d'une attention accrue. Le Groupe des Nations Unies pour le développement devrait, avec la participation active d'un PNUE renforcé, promouvoir une contribution plus transparente de toutes les agences de l'ONU à la dimension environnementales de tous les OMD et des objectifs du SMDD. Ce processus devrait également encourager l'intégration des préoccupations environnementales dans les politiques et les activités de développement de l'ONU au niveau des pays, ce qui renforcera le rôle que jouent les agences de développement des Nations Unies dans le dialogue qu'elles mènent au plan national avec les gouvernements sur l'intégration des questions environnementales essentielles, bien trop souvent négligées, dans les processus relevant du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et autres processus de planification nationale.

  •  Toutefois, il ne suffit pas de décider ce qu'il convient de faire pour obtenir les résultats escomptés à l'issue de la 13ème réunion de la CDD, à savoir des actions et des options stratégiques qui seront effectivement mises en œuvre. Afin que la population locale voie les résultats concrets de nos discussions d'aujourd'hui, l'UE croit fermement qu'il est indispensable que nous nous mettions d'accord sur qui fait quoi. Trois conditions sont nécessaires à cette fin:

premièrement, les pays en développement devront indiquer eux﷓mêmes quelles options et actions stratégiques ils mettront en œuvre et dans quel domaine et de qui ils auront besoin d'aide. L'UE estime qu'il est important que les pays en développement intègrent des actions de ce type dans leurs stratégies nationales de développement durable et leurs cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté. Les stratégies de réduction de la pauvreté sont naturellement des stratégies qu'un pays en développement élabore en coopération avec la Banque mondiale.

deuxièmement, chaque pays donateur devra indiquer quelles options et actions stratégiques il se propose de mettre en œuvre ou de soutenir, et par quels moyens ;

troisièmement, au niveau multilatéral, c'est-à-dire le vôtre, Mesdames et Messieurs, celui des organisations du système de l'ONU et des IFI, il faudra indiquer quelles options et actions stratégiques relèvent de votre domaine de compétence et de votre mandat et les mettre effectivement en œuvre, selon vos possibilités, en guise de contribution à la mise en œuvre des conclusions de la CDD.

  •  L'UE estime qu'une mise en œuvre concrète ne pourra effectivement être réalisée que si chacun d'entre nous s'engage à assumer une partie de cette grande tâche. Toutefois, afin de mener à bien cette tâche dans son ensemble, un effort de coordination entre les différentes options et actions stratégiques à mettre en œuvre s'impose. Une coordination plus poussée entre les donateurs et une identification plus précise des "chefs de file en matière de mise en œuvre" y contribueront. L'UE souhaiterait suggérer que, au sein du système des Nations Unies, le Groupe de Développement de l'ONU joue un rôle plus actif pour ce qui est de traduire dans les faits les différentes décisions prises par la Commission du développement durable et les actions qui doivent être mises en œuvre par les organisations des Nations Unies au niveau des pays. Une participation plus marquée du Programme des Nations Unie pour l’Environnement dans ce groupe pourrait avoir pour effet que les questions environnementales essentielles ne soient plus systématiquement mises de côté au niveau des pays.

  • Il va de soi que nous devrions regarder au﷓delà du cycle actuel de la CDD. Le rapport sur le projet du millénaire recommande qu'un gros effort soit réalisé pour les investissements de base en matière d'infrastructure réalisés en fonction des besoins. Ces investissements doivent couvrir toute une série de services comme l'eau potable de qualité et l'assainissement de base, l'énergie durable, notamment l'énergie renouvelable, l'électricité et les combustibles sûrs destinés à la cuisson des aliments, des logements adéquats, un système de transports publics durable et financièrement abordable et un environnement naturel géré et conservé de manière durable. Tels sont les thèmes principaux que la CDD abordera au cours de ses 3 premiers cycles.

  • Pour ces trois thèmes, la CDD devrait apporter une contribution notable et concrète en promouvant ces investissements nécessaires. Ce faisant, nous devrions éviter que le programme du SMDD et le processus des OMD se dissocient. Le PNUD, le PNUE, UN-Habitat et les IFI devraient s'associer beaucoup plus étroitement au cycle de la CDD. L'UE accueillerait favorablement des contributions plus concrètes de votre part au cours des sessions d'examen et des sessions directives. Dans le cadre de vos mandats respectifs, il conviendrait de présenter une évaluation plus claire des obstacles à la mise en œuvre et la contribution spécifique de votre organisation en vue de surmonter ces obstacles, cette évaluation devant servir de base à une participation plus intensive et plus interactive de toutes les agences des Nations Unies concernées et des IFI aux questions abordées lors d'un cycle de la CDD.

  •  Il conviendrait d'éviter que le processus de la CDD, qui traitera de thèmes de la plus haute importance au cours des prochaines années, et le processus de suivi des OMD se dissocient. L'UE invite la Banque mondiale à œuvrer à ce que la gestion environnementale fasse partie intégrante de ce processus; elle préconise que les Stratégies de Réduction de la Pauvreté reposant sur les OMD traduisent la complémentarité entre les OMD et les objectifs du SMDD, et qu'ils leur assignent des objectifs opérationnels. L'UE est favorable à une plus grande participation de la Banque mondiale au processus de la CDD, ce qui devrait favoriser la synergie entre les deux processus en ce qui concerne la mise en œuvre et le financement d'actions capitales.

  • La mise en œuvre effective des accords multilatéraux sur l'environnement (AME) est nécessaire pour le renforcement de notre "sécurité environnementale" et capitale pour la réalisation de nombreux OMD. Il faut pouvoir compter sur un financement accru, stable et prévisible dans le domaine de l'environnement, notamment pour la mise en œuvre des conventions de Rio. L'UE plaide donc pour une reconstitution importante du Fonds pour l'environnement mondial (FEM).

  • Le secrétariat de la CDD devrait continuer à jouer son rôle en fournissant un aperçu complet et en dressant le bilan de l'ensemble des thèmes abordés lors de la CDD 13, des liens existant entre eux, ainsi que des questions intersectorielles, dans le cadre du rapport que le Secrétaire général établit à l'occasion de l'examen de chaque cycle de mise en œuvre. Ces efforts devraient s'inscrire dans le cadre du suivi des OMD.

  • Le suivi constitue la base des orientations politiques qui devront être définies afin de permettre un suivi intégré des sommets et un renforcement des synergies entre les objectifs du SMDD et les OMD. L'UE estime que les résultats des cycles politiques de la CDD devront être étroitement liés au débat ministériel de haut niveau que le Conseil économique et social tiendra sur les progrès accomplis dans la réalisation des OMD, comme cela a été suggéré dans le rapport du Secrétaire général intitulé "Dans une liberté plus grande". Aussi la CDD ne devrait﷓elle pas débattre seule des résultats de ses sessions directives, mais elle devrait aussi les soumettre à l'examen du Conseil économique et social en guise de contribution aux discussions ministérielles biennales proposées sur les progrès accomplis dans la réalisation des OMD. Il apparaîtra ainsi clairement que les résultats des travaux de la CDD apportent une contribution précieuse à la réalisation des OMD. Cela permettra aussi de montrer clairement que l'Organisation des Nations Unies a fait du développement durable l'élément essentiel du cadre général de ses activités, surtout pour ce qui est d'atteindre les objectifs de développement convenus sur le plan international.



Dernière mise à jour de cette page le : 23-04-2005

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