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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Déclaration au nom de l'UE à la Commission de la population et développement concernant le suivi de la situation mondiale en matière de population, consacré à la population, au développement et au VIH/sida et leur rapport avec la pauvreté

Date du discours : 04-04-2005

Lieu : New York

Orateur : Elisabeth Colotte

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures


Monsieur le Président,

J'ai l'honneur de prendre la parole au nom de l'Union européenne. La Bulgarie, la Roumanie et la Turquie, pays candidats, l'Albanie, la Croatie* , l'ancienne République yougoslave de Macédoine et la Serbie-Monténégro, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, et le pays AELE Norvège, membre de l’Espace économique européen, se rallient à la présente déclaration.

Monsieur le Président, permettez-moi de vous féliciter, ainsi que les autres membres du Bureau, à l'occasion de votre élection. Nous nous réjouissons à la perspective de coopérer avec vous en conjuguant nos efforts aux vôtres pour la réussite de notre réunion. Je tiens également à remercier le Secrétaire général et le Secrétariat pour le travail de préparation de cette session de la Commission de la population et du développement. Nous attendons avec intérêt de pouvoir débattre, dans le cadre du point 3 de l'ordre du jour, des rapports élaborés par le Secrétaire général sur le thème retenu pour l'année 2005, à savoir "Population, développement et VIH/SIDA, et leur rapport avec la pauvreté".

Je souhaite tout d'abord réaffirmer le soutien plein et entier de l'UE à l'ensemble du programme de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) et aux principales mesures adoptées lors de la CIPD, ainsi que la nécessité de réaliser ses objectifs mutuellement bénéfiques. Nous reconnaissons également sans réserve la responsabilité qui nous incombe d'assumer une part équitable de la charge financière définie dans le programme d'action de la CIPD.

Monsieur le Président,

L'UE se félicite que la Commission ait décidé d'aborder la question du VIH/SIDA et de ses liens avec la santé sexuelle et génésique et les droits qui s'y rapportent, ainsi qu'avec la pauvreté. Nous sommes conscients de la dimension exceptionnelle de la lutte contre le HIV/SIDA et de la nécessité de mener à cet égard une action d'envergure exceptionnelle. Cette lutte contre la pandémie doit être intensifiée dans le cadre global que constitue la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, et devra nécessairement s'appuyer sur la réalisation des objectifs et buts définis au Caire. En juin prochain, lorsque l'Assemblée générale des Nations unies procédera à son examen annuel des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés lors de sa session extraordinaire, puis en septembre, à l'occasion de la réunion plénière de haut niveau qui se déroulera lors de la 60e session de l’Assemblée générale et qui sera consacrée aux suites données au Sommet du Millénaire, il nous faudra reconnaître explicitement l'importance des questions relatives à la santé sexuelle et génésique et aux droits qui s'y rapportent et souligner leur corrélation avec le VIH/SIDA.

Il est encourageant de constater que presque tous les pays ont désormais adopté des politiques nationales de lutte contre le VIH/SIDA qui, pour l'essentiel, traitent ce virus comme une menace pour le développement contre laquelle une réponse multisectorielle de grande ampleur s'impose. Cependant, les rapports du Secrétaire général indiquent que, en dépit d'un engagement politique plus résolu, d'une sensibilisation accrue au VIH et d'une augmentation des ressources financières, l'épidémie continue à se propager, de trop nombreuses personnes continuent à souffrir de cette maladie, et en meurent chaque jour. Il est nécessaire de favoriser l'intégration des actions de lutte contre le VIH/SIDA dans les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté, compte tenu des liens étroits entre pauvreté et VIH/SIDA: ses répercussions aggravent la pauvreté, et les inégalités de revenus et la pauvreté exacerbent le VIH/SIDA.

Monsieur le Président,

La progression du VIH/SIDA, en particulier dans les PMA et en Afrique subsaharienne, nous préoccupe vivement. En faisant peser sur les familles et les ménages, tant sur le plan économique et social que sur celui de la santé, un lourd fardeau, dont les femmes sont les premières à souffrir, et en minant les systèmes d'entraide intergénérationnels, le SIDA accroît la pauvreté. En outre, il grève les ressources des secteurs de la santé et de l'éducation dans les pays les plus pauvres, en conséquence de quoi l'état de santé et le niveau d'éducation des nouvelles générations risquent d’être plus déplorables encore que ceux des générations précédentes.

Nous insistons sur le fait que le combat contre le VIH/SIDA ne peut être victorieux sans un accès universel à des services de qualité en matière de santé génésique. L'UE tient à souligner la nécessité impérieuse, pour la communauté internationale, de lier la lutte contre le VIH/SIDA à un soutien à la santé génésique et sexuelle et aux droits qui s'y rattachent. Il est particulièrement crucial que nous maintenions un niveau élevé d'engagement politique et de financement pour l'information, les services et la recherche dans le domaine de la santé sexuelle et génésique, que nous dispensions les traitements et soins et que nous assurions aux personnes atteintes du VIH des choix en matière de procréation, conformément au programme d'action de la CIPD. Les groupes particulièrement vulnérables, notamment les jeunes, les hommes ayant des relations sexuelles non protégées avec des hommes, les personnes qui consomment des drogues par voie intraveineuse et les personnes qui se prostituent, requièrent une attention particulière. Toutes les actions de lutte contre le VIH/SIDA devraient être globales et intégrées, et inclure la prévention et l’accès aux traitements et aux soins, en fonction des besoins. La prévention, les traitements et les soins destinés aux personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA sont des composantes complémentaires d'une action efficace et doivent être intégrés dans une stratégie globale de lutte contre l'épidémie.

Des ressources nettement supérieures doivent être dégagées à la fois pour garantir l'accès universel aux soins en matière de santé génésique et sexuelle et pour combattre le VIH et le SIDA. Les pouvoirs publics comme les bailleurs de fonds doivent tenir leurs engagements en termes de financement de ces services. On ne peut aborder la question de la prévention du VIH sans évoquer aussi la santé génésique et sexuelle - intensifier la lutte contre le SIDA signifie également intensifier les actions menées dans le domaine de la santé génésique et sexuelle. Le renforcement de l'aide internationale en faveur de la lutte contre le SIDA et de la santé génésique et sexuelle doit être harmonisé et s'inscrire dans un programme cohérent de mesures nationales multisectorielles, coordonné par les autorités nationales et fondé sur une stratégie nationale unique, en vue de combattre le SIDA selon une approche intégrée articulée autour de la prévention, des traitements, des soins et de la recherche. Cette approche a été fortement préconisée dans le cadre des « Trois Principes », soutenus par l'Union européenne. L'Union tient également à féliciter l'ONUSIDA pour son travail de coordination des actions menées par l'ONU pour enrayer la maladie, ainsi que les 10 agences co-parrainantes de l'ONUSIDA pour le rôle qu'elles jouent. Nous souhaitons en outre encourager ces agences à veiller à la cohérence et à l'harmonie globales de leurs différentes actions.

L'aide internationale ne peut être efficace que si elle s'intègre dans un cadre d'action national multisectoriel cohérent faisant lui-même partie d'une stratégie nationale dont le pays concerné conserve la maîtrise, qui vise à lutter contre le SIDA selon une approche intégrée articulée autour de la prévention, des traitements, des soins et de la recherche. Il convient en outre de renforcer l'aptitude de chaque pays à analyser l'impact de l'épidémie pour pouvoir, sur cette base, définir l'ensemble des paramètres des mesures à prendre. Afin que cette stratégie fonctionne, il est indispensable que les pouvoirs publics continuent à collaborer avec tous les partenaires, à savoir les agences internationales, les organisations de la société civile, les organisations confessionnelles, les organisations regroupant des personnes atteintes du VIH et du SIDA, les jeunes, les associations féminines, le secteur privé et les médias.

M. le Président,

L'UE souhaiterait mettre en évidence la gravité de l'épidémie de VIH/SIDA. Dans son État de l'épidémie mondiale, l'ONUSIDA évalue à 5 millions le nombre de nouvelles infections par an, l'Afrique étant la plus touchée par l'épidémie. Étant donné que la génération la plus nombreuse que le monde ait connue est en train de parvenir à l'âge de la maturité sexuelle et de la procréation, il est indispensable que l'augmentation des actions de prévention et le développement des moyens techniques à notre disposition restent au cœur de la lutte contre le VIH/SIDA. Dans le domaine de la santé en matière de sexualité et de procréation, l'accès des jeunes adultes à l'information, à l'éducation, aux services et aux articles pertinents, y compris aux préservatifs, est déterminant pour atteindre les buts fixés au Caire il y a dix ans, ainsi que pour lutter contre le VIH/SIDA. Les besoins propres à la jeunesse rendent nécessaires, dans le domaine du VIH/SIDA et de la santé en matière de sexualité et de procréation, une éducation et des services adaptés à l'âge des destinataires et tenant compte de leur sexe.

La moitié des adultes vivant avec le VIH/SIDA sont des femmes; en Afrique sub-saharienne, qui est la zone la plus touchée, ce chiffre avoisine les 60 %. Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont deux fois et demie plus de risques d'être infectées que les jeunes hommes. Les taux élevés d'infection chez les femmes et chez les adolescentes traduisent la vulnérabilité plus grande qui est la leur et qui tient à des raisons d'ordre tant biologique que social. Les femmes socialement et économiquement défavorisées ont plus de probabilités d'être infectées par le VIH que les hommes. La santé et les droits des femmes en matière de sexualité et de procréation continuent de mériter une attention particulière, notamment en ce qui concerne l'égalité entre les hommes et les femmes et la violence fondée sur le sexe. Les droits des femmes en matière de procréation sont essentiels à la lutte contre la propagation du SIDA. L'autonomisation des femmes implique la faculté pour celles-ci de maîtriser leur sexualité et leur reproduction. Nous avons peu de chances de réaliser des progrès en matière de prévention du VIH si les droits des femmes ne sont pas reconnus et respectés. Il convient également d'accorder beaucoup plus d'importance à la responsabilité des garçons et des hommes pour ce qui est de changer les comportements et de réduire l'inégalité entre les sexes. Si le rôle des hommes et des garçons dans l'amélioration de la santé et des droits en matière de sexualité et de procréation et dans la lutte contre le VIH/SIDA est pris davantage en considération, ce sont tous les individus et la société dans son ensemble qui y gagneront. Ces questions doivent être traitées avec le soutien déterminé des dirigeants à quelque niveau que ce soit.

Au Caire, il a été convenu que les gouvernements devraient veiller à ce que la prévention et les services pour les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA fassent partie intégrante des programmes de santé en matière de sexualité et de reproduction au niveau des soins de santé primaires. Aussi est-il capital d'établir un lien entre le VIH/SIDA et les services de santé en matière de procréation, car dans plus de trois quarts des cas le HIV est transmis par voie sexuelle, tandis que 10 % des infections se transmettent par ailleurs de la mère à l'enfant lors de l'accouchement ou de l'allaitement. Les services prénatals et de santé génésique, que les femmes sont nombreuses à fréquenter, constituent par conséquent des points de contact essentiels pour maximiser les  résultats des actions de prévention du VIH/SIDA et pour garantir le respect intégral des droits humains.

Prévenir de nouvelles infections par le VIH, en favorisant des comportements et des pratiques sexuels plus sûrs et plus responsables, y compris par l'utilisation de préservatifs, doit être le moyen d'action essentiel de la lutte contre l'épidémie aux niveaux infranational, national, régional et international.

La sensibilisation aux comportements qui augmentent les risques de contracter le VIH et les changements de comportement correspondants sont essentiels à toute prévention. Dans de nombreux pays, toutefois, une meilleure sensibilisation ne s'est pas encore traduite par des changements significatifs dans les comportements. Des stratégies doivent faire en sorte que les programmes de santé en matière de sexualité et de procréation et dans le domaine du VIH/SIDA contribuent au renforcement et à la pérennité en général des systèmes de santé. Les États doivent redoubler d'efforts pour adopter des politiques consacrées à ces questions et veiller à renforcer et à maintenir la volonté politique de faire face au problème du VIH/SIDA. Il convient de reconnaître et de soutenir, à travers des politiques et des programmes, une intégration plus poussée des actions de prévention visant le VIH aux services de santé en matière de procréation, ainsi que l'intégration de ces derniers aux programmes concernant le VIH.

Il est nécessaire d'améliorer pour tout le monde - mais surtout pour les jeunes, et plus particulièrement pour les adolescentes, qui sont particulièrement vulnérables - l'accès à l'information, à l'éducation sexuelle et aux services dans ce domaine. L'incidence du VIH/SIDA et d'autres IST, des grossesses non désirées et des avortements diminue lorsque les jeunes bénéficient d'informations de qualité, de cours d'éducation sexuelle, de services de planning familial, de conseils confidentiels et de services de santé complets en matière de sexualité et de procréation. Les jeunes hommes et les garçons aussi doivent être visés. Les États doivent redoubler d'efforts pour faire en sorte que, partout dans le monde, les jeunes aient accès, en ce qui concerne le VIH/SIDA et la santé en matière de sexualité et de procréation, à une éducation et à des services adaptés à leur âge et tenant compte de leur sexe, qui soient d'un prix abordable, disponibles, appropriés et accessibles.

Il faut veiller spécialement à ce que les programmes touchent aussi les groupes marginaux tels que les réfugiés, les migrants, les prisonniers, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes, les personnes qui se prostituent, les consommateurs de drogues par voie intraveineuse, etc. Des interventions globales sont nécessaires pour tenir compte des liens entre la stigmatisation associée au VIH/SIDA, la discrimination et la violation des droits de l'homme. Des actions doivent être menées afin de prévenir la stigmatisation et, le cas échéant, lutter contre la discrimination, ainsi que pour enregistrer les violations des droits de l'homme et leur donner une suite judiciaire.

Développer les services de dépistage et de conseil en matière de VIH constitue une des clés essentielles de la prévention et du traitement du VIH. À cet égard, l'accès à la santé génésique et, d'une manière générale, aux traitements est essentiel.

Les pays doivent également intensifier leurs efforts pour aider les familles et les communautés à prendre en charge les orphelins et les enfants touchés par cette épidémie, afin d'assurer la poursuite de leur scolarité et de mettre les orphelins à l'abri de l'exploitation.

Monsieur le Président,

L'accès aux traitements et aux soins, qui va plus loin que l'accès aux médicaments, est essentiel pour mettre fin au terrible fardeau que le VIH/SIDA fait peser sur les personnes, les familles, les communautés et l'ensemble de la société. S'il est vrai que nous devons prévenir de nouvelles infections, nous ne pouvons pas ne pas atténuer la détresse des séropositifs et des personnes touchées par cette maladie, alors que nous disposons des instruments pour le faire. Nous ne pouvons accepter que soient menacés la plupart des efforts que nous menons conjointement en faveur du développement. Les causes et les conséquences de la maladie et de la discrimination qu'elle suscite - à savoir l'inégalité entre les hommes et les femmes, la famine, le manque d'éducation, des perspectives économiques plus limitées, les problèmes démographiques, pour n'en citer que quelques unes - peuvent être atténuées si l'on garantit à ceux qui en ont besoin un accès durable à des médicaments proposés à des prix abordables. Il ne faut pas non plus oublier le fardeau particulier qui pèse sur les femmes, qui sont aussi les premières à prendre en charge les membres de la famille séropositifs.

À cet égard, l'UE soutient pleinement l'initiative "3 millions d'ici 2005 ("3 by 5") de l'OMS, qui a montré qu'il était possible d'offrir un traitement à un plus grand nombre de personnes et de réduire la mortalité liée au VIH/SIDA. En particulier, l'UE a pris une part active dans la création, le financement et la promotion de l'efficacité du Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme. Nous sommes déterminés à continuer à dégager rapidement des fonds pour financer, à l'intention des personnes qui doivent vivre avec le VIH/SIDA, des programmes de prévention, de traitement et de soins qui offrent un accès à des médicaments et à des produits de première nécessité à des prix abordables. À cet égard, l'UE se félicite de l'appel à financer entièrement les activités du Fonds mondial que le Secrétaire général des Nations Unies a lancé dans son rapport intitulé "Dans une liberté plus grande".

À cet égard, l'UE se félicite vivement de l'évolution récente, dans un sens favorable, de la situation en ce qui concerne la fourniture de médicaments anti-rétroviraux à des prix abordables dans les pays les plus pauvres. Nous soulignons l'importance de la décision prise par le Conseil général de l'OMC sur le paragraphe 6 de la Déclaration ministérielle de Doha sur les ADPIC et la santé publique. Nous nous engageons à procéder rapidement à la modification correspondante de l'Accord sur les ADPIC et à sa transposition dans le droit national.

Monsieur le Président,

Toutes ces stratégies essentielles concernant le VIH/SIDA et tous ces programmes de santé sexuelle et génésique doivent contribuer globalement au renforcement et à la pérennité des systèmes de santé. Nos efforts en matière de prévention et de traitement dépendent d'une chose essentielle, à savoir le développement des capacités et le renforcement des ressources humaines. Il s'agit là de l'aspect le plus important pour ce qui est de garantir non seulement l'appropriation par les pays concernés des actions entreprises, mais aussi la viabilité et durabilité de celles-ci. Au niveau national, il est essentiel de renforcer le développement des capacités et des ressources humaines, tant en ce qui concerne l'efficacité de la formation que les conditions de travail, qui sont des facteurs décisifs pour la fourniture de soins et de services de santé en matière de sexualité et de procréation.

Un autre facteur essentiel de réussite est l'accroissement continu et l'utilisation plus rationnelle des ressources. Dans ce contexte, il est nécessaire de promouvoir la coordination et l'harmonisation de l'action internationale. nous réaffirmons notre soutien aux activités de l'ONUSIDA et des institutions spécialisées des Nations Unies qui participent à ce programme, et nous confirmons notre attachement au principe "Trois fois un" ("Three Ones") promu par l'ONUSIDA.

L'UE élabore actuellement, au sein de la Commission européenne, un plan d'action global qui contient des propositions relatives à la mise en œuvre, au suivi et à la coordination des futures actions de l'UE relatives aux trois principales maladies qui ont un lien avec la pauvreté, à savoir le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme.

M. le président,

La question du VIH/SIDA doit être considérée à la fois comme une urgence et comme un problème de développement à long terme. Il convient de s'y attaquer par toute une série d'actions. Bien que les fonds disponibles aujourd'hui pour lutter contre l'épidémie soient plus importants que jamais, ils sont encore largement insuffisants. Des efforts considérables s'imposent pour apporter une réponse qui soit à la mesure de l'ampleur de l'épidémie mondiale de SIDA. Les décennies écoulées ont montré quels moyens il faudra mettre en œuvre pour prévenir la propagation du VIH et atténuer les effets de l'épidémie de SIDA. Si nous voulons vraiment réduire la pauvreté, lutter efficacement contre le VIH et chercher à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, il est essentiel d'investir davantage dans les systèmes de santé et les services d'éducation, notamment pour les femmes. Nous sommes fermement convaincus que, si elle réussit, la mise en œuvre intégrale du programme d'action du Caire contribuera à la réduction de la pauvreté, à l'égalité entre les sexes, à l'amélioration du statut de la femme et à la lutte contre le VIH/SIDA, qui constituent autant d'objectifs clés de la politique de développement de l'UE. Nous savons ce qui fonctionne – le défi que nous devons désormais relever consiste à tirer parti de l'expérience dont nous disposons en mettant en œuvre des mesures concrètes, efficaces et ciblées.

Je vous remercie de votre attention.

* La Croatie continue à participer au Processus de stabilisation et d'association.



Dernière mise à jour de cette page le : 08-04-2005

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