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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Discours
Réponse de Nicolas Schmit aux prises de position des parlementaires lors du débat sur la stratégie de Lisbonne au Parlement européen

Date du discours : 09-03-2005

Lieu : Strasbourg

Orateur : Nicolas Schmit

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Session plénière du Parlement européen


1) Le débat sur la stratégie de Lisbonne a montré que nous sommes en présence d’un certain paradoxe.

L’Europe est la première puissance commerciale du monde, certains Etats membres sont les champions de l’exportation et de nombreuses entreprises européennes sont les leaders mondiaux dans leur secteur.

L’industrie européenne, dans l’aéronautique, dans les technologies de l’espace par exemple a prouvé sa capacité de rattraper ses retards. La dynamique des nouveaux Etats membres montre que l’élargissement n’est pas un frein au développement économique de l’Union européenne mais, bien au contraire, un stimulant.

Le soi-disant déclin de l’Europe n’est ni une réalité ni une fatalité !

Et pourtant, l’économie européenne, dans son ensemble, - il y a évidemment des divergences entre Etats membres -, peine à atteindre un rythme de croissance suffisant et durable pour créer les emplois dont l’Europe a besoin et pour réduire sensiblement le niveau du chômage.


2) Toutefois, il n’y a pas lieu de donner dans le pessimisme.

La relance de la stratégie de Lisbonne est un moment crucial pour redonner à l’Europe un nouvel élan, mais la relance de la croissance économique n’est certainement pas synonyme de démantèlement du modèle social européen, d’exploitation effrénée des ressources naturelles. Ce n’est pas la voie pour réformer la stratégie.

L’exclusion sociale ne produit ni plus de croissance ni davantage d’emplois. Une économie de moins en moins compétitive, qui ne produit plus assez d’emplois, mène fatalement à l’exclusion sociale et ébranle les bases mêmes du modèle social européen. En résumé, la croissance devra servir la cohésion sociale.

3) La résolution du Parlement européen est une contribution importante au grand projet de réforme que constitue la stratégie de Lisbonne.

Elle revendique davantage de recherche et une meilleure traduction de celle-ci dans de nouveaux produits et services.

Elle revendique un meilleur accès et une diffusion plus large des nouvelles technologies et de l’innovation afin de mieux ancrer l’économie de la connaissance dans nos sociétés.

Enfin, elle se fait l’interprète d’un développement accéléré des éco-technologies qui peuvent permettre à l’Europe d’affirmer son leadership dans ces activités d’avenir.

4) Le Vice-Président de la Commission européenne, Günter Verheugen, a eu raison d’insister sur le rôle des petites et moyennes entreprises pour le marché du travail. A cet effet, il y a lieu de trouver de nouveaux modes de financement, de faciliter l’octroi de capitaux à risque et de simplifier tout en améliorant la législation.

Innovation sociale, investissement dans le capital humain, une formation au long de toute la vie professionnelle, voilà les voies pour allier flexibilité et sécurité.

Une Europe dynamique, qui ne subit pas la globalisation mais qui en est un véritable acteur,  contribue à la façonner et de ce fait n’est pas une Europe qui dispose de sociétés à plusieurs vitesses.

5) L’avenir économique de l’Union est à un moment crucial : réussir la relance de la stratégie de Lisbonne sans être capable de s’entendre sur une adaptation sérieuse du pacte de stabilité et de croissance serait un coup d’épée dans l’eau.

L’Europe a besoin de réformes structurelles comme elle a besoin d’un cadre macro-économique qui établit un bon équilibre entre la stabilité, la croissance et l’emploi. Des déficits incontrôlés ne sont à cet égard pas une solution. Les investissements d’avenir ne peuvent pas faire les frais d’une approche comptable, qui n’a rien à voir avec une bonne politique économique.

Finalement, il faut établir un lien entre les perspectives financières et la relance de la stratégie de Lisbonne.

Quelle crédibilité aurait une Union européenne adoptant une stratégie qui annonce une relance de la recherche, une accentuation des actions en faveur de la compétitivité, des politiques rendant plus compatibles le développement économique et les équilibres écologiques, et qui devrait constater que pour une fraction insignifiante de son produit national brut, elle ne parviendrait pas à conclure un accord sur le financement communautaire de ses politiques ?

6) Pendant les deux prochaines semaines, l’Union sera sous haute observation. Elle peut créer une véritable nouvelle dynamique. Elle peut aussi échouer en prenant de gros risques quant à son développement futur et à l’adhésion que les citoyens doivent lui apporter.

La Présidence, en étroite collaboration avec la Commission, veut réussir ce grand projet de partenariat.

Elle compte sur le soutien de votre Parlement qui réunira la semaine prochaine les parlements nationaux pour une discussion sur la stratégie de Lisbonne.

Libérer les énergies, la créativité, l’esprit d’innovation, mais aussi la responsabilité sociale et la solidarité constitue la spécificité de l’Europe et construit son avenir.


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Dernière mise à jour de cette page le : 09-03-2005

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