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[Luxembourg 2005 Présidence du Conseil de l'Union européenne]
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Communiqué
Déclaration de l'Union européenne et des Etats-Unis d'Amérique sur la coopération en vue de promouvoir la paix, la prospérité et le progrès au Moyen-Orient

Date de publication : 20-06-2005

Domaine politique : Affaires générales et Relations extérieures

Réunion : Sommet Union européenne - Etats-Unis d'Amérique


1. Lors du sommet de Dromoland, l'an dernier, l'Union européenne et les États-Unis se sont engagés à soutenir les gouvernements et les peuples du Moyen-Orient qui ont indiqué leur détermination à relever les défis de la modernisation, à poursuivre le progrès politique, social et économique, à renforcer la démocratie et à respecter et à promouvoir les droits de l'homme. Nous avons offert ce soutien dans un esprit de partenariat ainsi que de respect et d'amitié.

2. Depuis lors, nous avons renforcé notre dialogue sur les efforts entrepris de part et d'autre en vue de promouvoir le progrès et la stabilité dans le Moyen-Orient élargi et la région méditerranéenne.

3. Lors du sommet de juin 2004, nous avons réaffirmé notre attachement à un règlement juste, global et durable du conflit israélo-palestinien ainsi que la vision que nous partageons, qui est celle de la coexistence de deux États, la Palestine et Israël, par la création d'un État palestinien indépendant, démocratique et viable, d'un seul tenant en Cisjordanie, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité avec Israël et ses voisins.

4. Depuis lors, nous avons assisté à l'élection couronnée de succès d'un nouveau dirigeant par le peuple palestinien. Une occasion à ne pas manquer se présente à nous et, avec nos partenaires dans la région, nous devons la saisir. Nous sommes conscients qu'il importe, pour parvenir à une paix durable et la maintenir, d'instaurer un climat de confiance mutuelle et de coopération entre les Israéliens et les Palestiniens.

5. Nous appuyons la déclaration du Quatuor du 9 mai 2005. Nous soulignons l'importance d'un retrait israélien complet et pacifique de Gaza et de certaines parties du nord de la Cisjordanie, conformément à la feuille de route. Nous invitons instamment les parties pour qu'elles respectent leurs engagements et qu'elles s'abstiennent de prendre des mesures unilatérales qui pourraient préjuger des questions relatives au statut définitif. En outre, nous nous engageons à soutenir pleinement la mission de M. James Wolfensohn, l'envoyé spécial du Quatuor pour le désengagement de la Bande de Gaza, et nous oeuvrerons avec lui ainsi qu'avec les parties concernées pour promouvoir un développement économique et social viable.

6. Nous appuyons l'organisation d'élections législatives multipartites libres, équitables et transparentes en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est, sous la surveillance d'observateurs internationaux, les candidats comme les électeurs étant totalement libres de se déplacer; il s'agira d'une étape supplémentaire essentielle sur la voie de l'établissement d'une autorité palestinienne réformée et responsable.

7. Nous souhaitons que les Israéliens et les Palestiniens vivent dans un environnement sûr et stable. Nous affirmons notre soutien à la mission du général William Ward et poursuivrons en étroite coordination les efforts que nous avons entrepris, de part et d'autre, pour aider les forces de sécurité palestiniennes. Comme le prévoit la feuille de route, des mesures efficaces doivent être prises en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le démantèlement de l'infrastructure terroriste, le gel de toutes les activités de colonisation et le démantèlement des colonies de peuplement sauvages.

8. L'Union européenne et les États-Unis partagent le même objectif, à savoir l'établissement de la paix, de la sécurité, de la démocratie et de la prospérité dans le Moyen-Orient élargi et la région méditerranéenne. L'UE et les États-Unis sont les principaux donateurs dans la région, l'aide de l'UE atteignant près de 3 milliards d'euros par an en dons et en prêts et celle des États-Unis s'élevant à environ 2,2 milliards de dollars sous forme d'assistance et de garanties d'emprunts.

9. Par le biais des efforts entrepris de part et d'autre, nous nous efforçons de promouvoir, en coopération étroite avec nos partenaires, les droits de l'homme et la démocratie ainsi qu'un meilleur accès à l'éducation et des perspectives économiques grâce à la modernisation et à l'ouverture des sociétés ainsi qu'au renforcement de l'intégration au sein de la région et avec l'économie mondiale. La poursuite de notre coopération en faveur de la paix dans toute la région aidera nos partenaires à tirer pleinement parti des efforts qu'ils déploient et de l'aide que nous apportons.

10. Nous saluons les réalisations du processus de Barcelone, réexaminées lors de la 7ème conférence ministérielle euro-méditerranéenne de Luxembourg, en prévision de la réunion des dirigeants qui se tiendra en novembre à l'occasion du 10ème anniversaire, ainsi que de l'Initiative de partenariat avec le Moyen-Orient, lancée en 2002 par les États-Unis. Nous réaffirmons notre soutien à l'initiative du G8 pour un Moyen-Orient élargi et l'Afrique du Nord. Nous saluons notamment la création du Forum pour l'avenir et attendons avec intérêt sa prochaine réunion, qui aura lieu à Bahreïn cet automne.

11. Nous avons chargé nos experts respectifs de la région d'intensifier leur coopération en vue de consolider notre appui aux réformes et à l'évolution démocratique.

12. Nous nous réjouissons du bon déroulement des élections tenues récemment en Afghanistan, dans les territoires palestiniens, en Irak et au Liban.

13. Si des progrès notables ont été accomplis dans un certain nombre de pays, il reste d'importants défis à relever. Nous saluons la modification de la constitution égyptienne, qui représente une avancée dans le sens d'une plus large représentativité pour le gouvernement égyptien, que nous encourageons à jouer un rôle moteur en permettant aux observateurs internationaux d'entrer dans le pays lors des élections qui se tiendront prochainement. Nous soulignons l'importance, lors de ces élections comme lors de toutes les autres, de la liberté d'expression et d'association ainsi que de l'accès sans entrave aux médias pour tous les candidats.

14. Nous partageons l'objectif de paix, d'union et de stabilité en Irak et nous continuerons de coopérer dans les efforts que nous déployons à cet effet. La confirmation du gouvernement irakien de transition issu des élections qui se sont tenues avec succès en janvier constitue une étape importante de la reconstruction politique de l'Irak. Nous condamnons les actes de terrorisme perpétrés par des forces qui cherchent à perturber la vie du peuple irakien et le processus de transition politique.

15. Dans deux jours, à la demande du gouvernement irakien de transition, nous accueillerons ensemble une conférence des nations qui exprimera le soutien international à la transformation politique, à la reprise économique et à la reconstruction de l'Irak ainsi qu'au renforcement de l'ordre public et de l'État de droit, conformément à la résolution 1546 (2004) du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous avons étroitement collaboré à la préparation de cet important évènement et nous poursuivrons ces efforts dans le prolongement de la conférence. En collaboration avec les autorités irakiennes, les Nations unies et les autres parties concernées, nous nous efforcerons de contribuer au processus constitutionnel et de soutenir les élections qui se tiendront sur la base de la nouvelle constitution.

16. Nous considérons que le retrait des troupes syriennes du Liban est un premier pas encourageant dans le sens du respect par la Syrie de la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous continuons d'insister pour que la résolution 1559 soit pleinement mise en oeuvre, y compris pour ce qui concerne le désarmement de toutes les milices et le retrait intégral et complet de tous les agents de renseignement syriens, ainsi que l'arrêt de toute ingérence dans les affaires intérieures du Liban. Nous réaffirmons notre soutien sans réserve aux efforts que déploient les Nations unies à cet effet.

17. Nous engageons instamment toutes les parties à collaborer pleinement avec la commission d'enquête internationale indépendante sur l'assassinat de M. Rafiq Hariri, ancien premier ministre libanais, créée conformément à la résolution 1595 (2005) du Conseil de sécurité des Nations unies.

18. Nous nous félicitons des événements qui se sont produits cette année au Liban dans le cadre du processus de démocratisation, y compris les élections tenues récemment. Nous sommes conscients des difficultés intrinsèques auxquelles le nouveau gouvernement fait face et nous restons résolus à collaborer avec le peuple libanais pour consolider les institutions démocratiques et promouvoir la paix et la stabilité.

19. Une fois que le gouvernement libanais aura arrêté son programme de réformes et à sa demande éventuelle, nous envisagerons de convoquer une conférence internationale visant à renforcer le soutien au peuple libanais et à son nouveau gouvernement.


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Dernière mise à jour de cette page le : 24-06-2005

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